• Fantôme

    Cliché Anthropia

     

     

     

     

     

     


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  • Les formes du travail - Flèches

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    Lundi

    Next ne va pas bien. Elle court partout, miaule et gémit à fendre le coeur.

    Chaleurs printanières. Ouvrir la porte.

     

    Mardi

    N'ai pas parlé ici de mon nouveau voisin, Osvaldo.

    Il est peintre, sculpteur, tendance néo-cubiste. Un grand.

    Pas mon style, je suis plutôt art contemporain.

    Mais le jardin a changé de couleur, surtout le vendredi.

    La fête, tous les vendredis.

    C'est ça les artistes argentins.

     

    Jeudi

    Chez mon marchand de journaux.

    Vous l'avez vu hier soir à Windsor. N'importe quoi, son discours.

    Il fait dans l'affectif. Z'avez-vu la tête de la princesse Anne ?

     

    Un vieil homme entre. Il prend le Figaro.

    Le marchand de journaux, remonté :

    Mais vous avez tort. Vous voyez bien, ce Sarko, il fait n'importe quoi.

    Le vieil homme à casquette et à veston de gabardine beige. J'm'en fous.

     

    Il sort.

    Mon marchand de journaux. Vous savez, celui-là, il se fait engueuler par toute sa famille,

    il est le seul à être sarkozyste dans une famille antisarkozyste.

     

    Il se fait engueuler, mais il s'en fout.

     

    Je sors. Je recroise le vieil homme plus loin à la boulangerie.

    Il me reconnaît, me sourit.

    Et la phrase sort toute seule. Pourquoi vous votez Sarkozy ?

    Il me regarde. L'air d'un petit garçon malicieux, de 70 ans.

    Ben vous voyez, il est jeune, dynamique. J'aime ça.

    Je ne rétorque pas. Rien à faire, celui-là n'entend que ce qu'il veut.

     

    Vendredi

    Ai revu Jean.

    Son cheval, qui était malade, est mort. C'était le petit-fils de Roquépine.

    Est-ce qu'on dit comme ça pour les chevaux.

    Est-ce que ce cheval connaissait sa grand-mère ?

     

    Samedi à la boulangerie

    Ma boulangère me regarde contrariée. Quoi ?

    Elle m'explique. Elle est en colère.

    Elle a vu à la télé un Chinois de l'ambassade de Chine à Paris.

    Il l'a énervée. Non mais vous voyez ce qu'ils font là-bas, contre les Tibétains.

    Et ce Chinois qui dit n'importe quoi.

    Je ne l'avais jamais vue aussi remontée, ma boulangère.

    Une petite femme, toute en boucles et en sourire. 

    Elle est marocaine.

    Elle aurait pu être boudhiste tibétaine.

     

    Samedi un peu plus tôt

    Il est passé. Une barbe de trois jours. Il m'a regardé.

    Ca y est je suis rentré.

    Cela faisait 360 jours qu'il était au Chili.

     

     

     








     

     

     


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  • Cliché Anthropia

     

     

    Quand le Président fait bling-bleng, c'est plus discret, moins voyant, plus dandy, moins parvenu.

     

    Et pourtant, quand le Président fait bling-bleng,

    c'est 1000 soldats de plus pour son ami Bush et son ami Blair,

    c'est une révolution atlantiste, tout pour l'Otan, abandon de notre suprématie.

    C'est une bavure démocratique,

    annoncer devant le Parlement anglais, ce qu'il n'a pas encore dit au Parlement français.

    C'est une révolution libérale :

    jetons au panier notre singularité nationale, vive le modèle thatchérien.



     

    Quand le Président fait bling-bleng,

    c'est 1000 attitudes, sourire, crispation, air sérieux,

    la contenance de celui qui s'en cherche une.


    C'est un discours la bouche en coeur

    en réponse à un discours en cul-de-poule.

    J'avais honte de sa fausse "affectivité" face à quelqu'un qui ne lui demandait rien.

    Voir l'air inquiet de la Princesse Anne, qui jaugeait l'oeil impitoyable

    cherchant le jugement : fanfaron ? fantasque ? fantoche ?

     

    A l'heure bling-bleng, ne restait qu'un petit couple,

    une petite fille qui joue à la grande et un petit garçon empêtré dans son faux-self.













     

     


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