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Crédit Photo Patrice NoDrm
Un grand merci à Patrice pour cette belle image.
Et au revoir au délicieux Big Bang Blog
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Crédit photo Anthropia
Arles Art brut en ville
Nous écoutons de la soul music,
pourtant personne en France n'aurait l'idée
de dire qu'il écoute de la musique d'âme.
Pour la plupart des gens, les histoires d'âmes sont liées à la religion.
Un ami anthropologue américain m'a expliqué
qu'il a de grandes difficultés quand il veut traduire en français
les mots qui tournent autour de
psyché, âme, esprit, corps,
et pour lui, non croyant, et sa société qui l'est souvent,
il ne fait pas de doute
qu'il existe un corps, une âme et un esprit,
qui distingue le physique, le spirituel
et le lieu psychique où se jouent les expériences cognitives, l'esprit.
Vous vous imaginez obtenir cette confidence
d'un Français scientifique et athée ?
Récemment j'ai vu émerger le mot âme
dans les conférences-
mais on ne voit bien que ce qu'on est capable de voir-
.
C'était Marie Balmary, psychanalyste,
précisant que l'Occident vivait comme quelqu'un
qui était sur l'autoroute à trois voies
et qui passe à deux voies,
ça sature, il bricole avec le corps et l'esprit,
mais sent bien qu'il manque un mot
pour répondre à l'embouteillage,
pour dire autre chose que le cognitif.
Rudolf Steiner, un occultiste,
distingue quatre types de corps,
le corps physique,
le corps éthérique, qu'il appelle aussi
corps de vie, celui du temps qui passe,
qui relie l'enfant à ses parents
jusqu'à l'âge de sept ans,
puis le corps astral, le corps des émotions et des ressentis,
particulièrement fort à l'adolescence
et le corps mental, champ d'expériences,
qui dit la capacité à penser et à intégrer.
Je me tâte et me dis que ça fait du monde,
pourtant il y a quelque chose,
ces notions, je les ai abordées dans Le hammam,
cette nouvelle où j'écris sur une gangue, une
enveloppe ressemblant un peu à ce ballon blanc,
qui rattrapait Numéro 6,
qui fait qu'on a parfois tant de mal à se détacher de certains liens.
Ce serait de l'ordre du corps éthérique,
l'enveloppe qui fait le lien des clans,
de ces gens qui ne peuvent échapper
à leur corps social ;
bien au-delà de l'âge adulte,
ils continuent de s'inféoder.
ils ne sont plus rares les psys
pour qui la notion d'âme existe,
ils y voient une sorte d'inconscient mâtiné de symbolique.
L'inconscient que j'ai longtemps situé dans le corps,
les symptômes, les pulsions,
serait du côté d'une subtile matière, évanescente,
qui disparait quand on meurt,
ou quand on doit subir la haine ravageuse.
Ame qui se terre grâce au phénomène de dissociation,
le Je du sujet se planque pour ne pas se faire tout à fait démolir,
c'est l'âme des enfants maltraités, l'âme des femmes battues,
l'âme des torturés, l'âme des migrants niés dans leur identité,
l'âme des gens quand on leur raconte des histoires
et qu'ils sentent bien que quelque chose dysfonctionne.
Et tout à coup, je pense à l'âme du peuple,
vous savez celle de ces gens qui se lèvent,
même pas pour demander l'abrogation de çi ou ça,
mais juste parce que face aux mensonges,
il faut rappeler l'exigence de respect et de justice.
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Crédit photo Anthropia
Les soeurs jumelles,
plusieurs tours,
au bout d'un porte-clef,
en vente sur le parvis.
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Cliché Anthropia
Jean-François Lyotard rêve sur le drapeau rouge
de la révolution d'octobre,
dans les plis du drapeau sous le vent,
le R E V O N D ' O R apparait.
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Mrzyk et Moriceau
21 janvier 2009
From number 43 to number 44.
Telle est le titre de la note laissée par Bush
à son successeur Obama,
information rapportée par Corinne Lesnes sur son blog, Big Picture.
Mais ce que je n'ai pas entendu sur CNN,
qui a baissé le son au moment fatidique,
c'est ce qu'ont chanté à Washington
les deux millions d'Américains,
au départ de Bush,
Bye bye, Bush,
avec de tels sifflets et quolibets,
que les forces de l'ordre ont craint un attentat.
Deux millions de personnes qui crient,
ça fait tant de bruit,
qu'une de mes amies en réunion
dans un immeuble de Washington
l'a entendu et s'en est alarmée.
On aurait aimé en apprendre plus par les médias.
PS : Et tant que j'y suis et sans ironie,
bye bye, numéro 6.
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