• Giani Motti (voir ci-contre le reportage sur l'exposition à La Ferme du Buisson)

    Crédit Photo Anthropia

     

     

    Donc si j'ai bien lu la presse ce jour,

    on peut être reconnu coupable de recel d'abus de biens sociaux,

    et être condamné à un an avec sursis, (cf. jugement de Pasqua)

    et être condamné à un an ferme si on impose à quelqu'un de porter le niqab.

     

    Je ne sais pas dans quel monde je vis.

     

     

     

     

     


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  • Djamel Kokene

    Galerie Anne de Villepoix

    Crédit Photo Anthropia

     

    Un économiste pourrait-il nous faire les scénarii

    pour l'avenir de l'Europe dans les jours qui viennent ?


    - si les Grecs sortent de l'Euroland ?

    J'ai entendu dire que cela ficherait la pagaille en Europe


    - si on prête aux Grecs, mais que la spéculation continue,

    pourquoi ne pas saigner à blanc tous les Européens ?

    On imagine le chateau de cartes des baisses de notation,

    conséquences en cascade pour les autres pays,

    les PIGS d'abord, le Portugal est déjà en train de trinquer,

    puis pour les pays très endettés comme la France,


    - si on ne prête pas aux Grecs ?

    Impact d'une faillite de la Grèce sur l'Europe, sur la France?



    Et surtout un vrai scénario de sauvetage serait le bienvenu.

    Parce qu'on dirait bien qu'on est échet et mat.

    Et pour éclairer le débat, ce bon papier

    sur le blog de Jean Quatremer (clic-clic).

     

     

     


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  • Liu Bellin

    Crédit Photo Anthropia

     

     

    Je propose le port obligatoire de la burqa rouge

    pour tous les traders, banquiers,

    opérateurs de salles de marché,

    afin de les répérer dans la rue.

     

    A bord de leur lamborghini,

    les gendarmes pourront les verbaliser pour défaut de vision,

    conduite inappropriée et indignité nationale.

     

     

     

     


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  • Robert Gober

    Plâtres

    Palais de Tokyo

    Crédit Photo Anthropia

     

    Etudiante en visite chez une amie,

    rue Battant à Besançon,

    je passe dans une sorte de couloir,

    arrive sur une petite cour,

    continue dans un deuxième

    puis un troisième couloir,

    pour arriver sur une de ces arrières-cours cimentées,

    l'avant-dernière apparemment.

    murs lépreux, sans grâce,

    je monte l'escalier.

    Sur la porte, un petit mot de l'amie,

    la clef est sous le paillasson.

    J'entre, dépose mon sac.

    Je n'ai pas encore allumé la lumière.

    Je ne trouve pas l'interrupteur.

    Quand je vois, par la fenêtre,

    de l'autre côté de la cour,

    un homme mince, la quarantaine.

    Il crie, je ne l'avais pas entendu depuis le bas,

    une sorte de son rauque, qu'il pousse en continu,

    sans se soucier de qui l'entend.

    Il tourne en rond, lève les bras,

    puis se tape la tête sur une étroite armoire métallique,

    seul meuble de la pièce.

    L'image du désespoir. Un travailleur immigré apparemment.

    Je n'allume pas la lumière, reste immobile à regarder,

    ça, la misère humaine, la misère sexuelle,

    c'est cela que je comprend à ce moment-là.

    Depuis ce jour, je ne peux entendre parler d'un travailleur immigré,

    sans l'associer à cette scène.

    Cet homme que je ne connais pas,

    s'est mis à représenter pour moi tous les exilés,

    crevant de solitude dans l'indifférence des villes froides.

     

     

     


     

     


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  • Urs Fischer

    Installation

    The Third Mind

    Palais de Tokyo

    Crédit Photo Anthropia

     

    La manoeuvre est difficile pour la com' élyséenne,

    depuis les Régionales.

    Il faut donc reprendre la main,

    se rapprocher de l'électorat perdu des paysans,

    des ouvriers et chômeurs, des vieux et des électeurs FN.

    Première décision, remonter le seuil des pensions,

    puis lancer le plan retraites, parce qu'on n'abandonne pas les réformes,

    n'oublions pas la droite libérale.

    Ensuite repartir à la campagne, deux visites pour les paysans,

    draguer les journalistes sociaux, aller au Pôle Emploi,

    croiser les chômeurs,

    et bien sûr chatouiller l'extrême-droite

    dans les parties sensibles : le niqab, les banlieues,

    le sentiment raciste se porte bien.

     

    Sans oublier les régions, Annecy hier, comptons les voix perdues,

    qu'il s'agit de reconquérir.

     

    Tout est tellement prévisible dans ce plan de com'.

    La seule inconnue, savoir si la guerre aux dealers

    va provoquer un feu des banlieues,

    qui ferait bien l'affaire d'un Sarkozy

    champion de la ré-assurance.

    Est-il capable d'aller jusque là ?

    Oui bien sûr.

     

    Ah, j'oubliais les djeuns,

    c'est prévu, dans Skyrock prochainement

    (clic-clic)

     

    Tout est prêt, les bons pions aux bonnes places

    du côté des médias,

    bientôt, on aura l'élimination des dérangeants,

    Guillon bien sûr, puis les journalistes enquiquinants,

    les sondages manipulateurs deviendront légion.

     

    Tout est tellement prévisible.

    Les Français se laisseront-ils avoir ?

    C'est l'inconnue de 2012. A suivre.

     

     

     


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