• WOOD 2007

    Fabien Souche

    Salon de Montrouge

    Crédit Photo Anthropia

     

    Lundi

    Jour de B.A.Je ne travaille pas,

    mais c'est ma journée solidarité à moi.

    Entretien d'orientation pour un djeun qui se cherche.

    M. sort d'une grave maladie, ses parents ont pris l'habitude de le cocooner,

    maintenant, il veut s'envoler du nid, mais eux freinent.

    Il se voit consultant. J'explique.

    Il a préparé l'entretien avec des questions.

    Il prend en note les réponses.

    Souvenir de mes vingt ans. Ouf, c'est loin, le temps de l'incertitude.

    Non que je n'ai que des certitudes,

    mais je me sens un peu plus Moi qu'à vingt ans.

    Le soir, rebelote. C'est une sénior, qui veut rebosser.

    Je lui ai trouvé un job. Mais elle a peur.

    Je le fais "joue-le comme Beckam" et ça marche.

    Au bout d'une heure, elle sent qu'elle peut le faire :

    le petit pont, le corner, le coup franc, la passe à ses voisins.

    Ouf, c'était moins une.

     

    Mardi

    Entendu parler d'Emile Pouget, la révolution qui vient.

    Un peu comme l'insurrection. Mais en fait son canard, c'était Révolution.

    A la fin, il est reparti bosser. Dégoûté par le réformisme.

    Cela se passait au début du vingtième siècle.

     

    Mercredi

    Fait une journée d'évaluation de structure.

    Les personnels cherchent à se former.

    Veulent en savoir plus sur la bientraitance, la maltraitance.

    Une des salariées me demande

    s'il y a des livres sur l'accompagnement à la fin de vie.

    J'envoie une bibliographie, Marie de Hennezel and co.

     

    Jeudi

    Réunion à 9h. La cliente appelle pour dire qu'elle est malade.

    Les convoqués ne viennent pas non plus sans explication.

    A 10h, un des membres du comité arrive.

    Mais on n'a pas le quorum.

    Donc on annule.

    Je rentre au bureau. 3 heures de perdues pour rien.

    Suis passée Place d'Italie, ai vu la préparation de la manif sous la pluie.

    Vu le temps perdu, je ne suis pas allée à la manif.

    J'avais trop de boulot. Le soir je poste sur les manifs virtuelles.

    Celles où on pourrait dire notre solidarité, même si on est débordé.

     

    Jeudi soir

    Suis allée à l'Arbre à Lettres,

    pour la soirée en hommage à Marie-Dominique Arrighi.

    En suis ressortie très vite.

    Je raconterai mon passage et les raisons de mon départ précipité.

    Déjà posté sur @si, dans le forum de Dans le texte, sur le bouquin

    publié sur K, histoires de crabe.

    Entre 21h et 22h, une dizaine de mails de deux clients affolés.

    Le lendemain tout autant, ils se réveillent, n'avaient pas compris,

    avaient mal lu les docs, demandent une rallonge de temps.

    Les joies de la gestion de projet.

     

    Vendredi

    Grosse fatigue. Je ponds des papiers à longueur de journée.

    Combien d'arbres j'aurais tués si j'avais dû imprimer tout ça ?

     

     

     

     


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  • Sans titre, 2009

    Marion Robin

    Salon de Montrouge

    Crédit Photo Anthropia

     

    Pour tous les salariés qui ne peuvent aller manifester,

    faute de temps ou risquant le licenciement

    s'ils exercent leur droit de manif,

    -essayez de dire à votre patron,

    que vous prenez l'après-midi

    pour cause de manifestation-,

    je propose un lieu en ligne

    permettant de déclarer

    son intention de manifester virtuellement,

    le cas échéant même,

    leur grève du zèle virtuelle,

    en solidarité avec les collègues qui ont pu se déplacer.

    Qui construira ce site déclaratif

    pour m'aider à réaliser ce projet ?

     

     

     

     

     


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  • Sans titre

    Nas Nie przekonaja, ze biale jest biale, a szarne jest czarne - 2008

    Karolina Kazmierska

    Salon de Montrouge

    Crédit photo Anthropia

    Phrase issue d'un discours de Lech Kaczynski

     

    Voilà que nous nous laissons manipuler.

    L'âge de la retraite repoussé à 62, voire 63 ans,

    alors que, l'emploi des séniors n'ayant jamais été aussi faible,

    les chômeurs cinquantenaires verront leur retraite

    calculée sur les années les plus noires de leur vie ?

    Ce gouvernement non content de ne rien faire pour l'emploi des jeunes,

    qui ne comprend rien aux mécanismes économiques ou financiers,

    crée des millions de futurs retraités pauvres,

    laisse notre économie en jachère et applique des recettes mortifères,

    la rigueur, sans se demander s'il ne va pas suicider le pays.

     

     

     

     

     

     


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  • La Cène

    Ernest T.

    Salon de Montrouge

    Crédit Photo Anthropia

     

    Regardez bien à droite du Christ,

    le personnage imberbe, une femme,

    un peu comme chez Tiepolo,

    ou en clin d'oeil au Da Vinci Code.

    Ernest T. joue avec le signe "barbe".

    Il renoue avec un des motifs

    les plus utilisés dans la peinture,

    Tiepolo, De Vinci, Champaigne, Poussin,

    un apôtre Jean ou une Marie-Madeleine,

    un travesti ou une catin,

    à nous de nous faire une opinion.

     

     

     


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  • Peter Coffin

    CREDAC, IVRY

    Crédit Photo Anthropia

     

     

    Ehad, un mot hébreu qui signifie Un, Unique.

    Mais ce n'est pas pareil, n'est-ce pas,

    d'être Un ou Unique.

     

    Adonaï ehad. La prière.

    Pour certains, c'est à un Dieu Unique, qu'on fait référence.

    Dieu est unique, donc Dieu est le seul, donc mon Dieu seul existe,

    donc ton Dieu n'est pas le bon, donc Gott mit uns.

    Cette acception de Dieu, une sorte d'être surmoïque, s'imposant à tous,

    cette acception-là est la source de toutes les guerres.

     

    Mais la racine de ehad renvoie aussi à Un, du côté de la complétude.

    Un rabbin de ma connaissance dit

    que la prière du soir et du matin des Juifs

    est en fait un appel à la réunification interne.

    Adonaï ehad, Dieu est Un, serait convoqué

    pour aider l'homme à se réunifier,

    d'une nuit de rêves et de cauchemards

    nous laissant en morceaux au petit matin,

    ou d'une journée où les émotions et les violences

    nous auraient éclatés en mille fragments.

    Dieu n'existerait donc que comme principe d'unité en soi,

    une conscience qui ravive le sujet, laréflexivité de l'être.

    Cela me va bien.

     

    Dira-t-on assez l'importance de la traduction

    dans le commerce de l'homme avec lui-même ou avec les autres.

     

     

     

     


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