• Money Box

    Gianni Motti

    La Ferme du Buisson

    Crédit Photo Anthropia

     

    La floraison de métaphores

    sur la Madoff loco-locale du coin

    près de Bourgueil, m'a fait penser

    à ce mot proche, la Madone.

    Tout a sans doute commencé comme ça,

    une Madone, plus toute jeune,

    qui vous ouvre sa porte, vous promet la lune,

    vous lui faites confiance, une femme, de chez nous en plus.

    Et le don finit en off,

    tu me donnes, je ne rends pas.

     

    Dans son bouquin "Between give and take",

    le psy hongro-américain, Borzomenyi-Nagy, démontre

    que certaines personnes ont un don pour se faire donner,

    ils ont, ce qu'il appelle, la "légitimité destructrice",

    un droit, acquis souvent dans l'enfance maltraitée,

    un droit éternel à prendre sans aucune nécessité de rendre.

    Ni, par ailleurs, celle de fuire : ce que font les gens

    normaux, qui ne veulent pas payer leur dette.

    Quand elle devient trop lourde,

    qu'ils n'ont jamais pu redonner à leur tour,

    ils s'enfuient, tant ils culpabilisent,

    la balance est devenue trop inégale en leur faveur.

     

    Mais les Madoff de la légitimité destructrice

    peuvent se faire donner sans vergogne,

    tant ils sont convaincus qu'on leur doit tout.


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  • Un décor d'Arles par Christian Lacroix

    Crédit Photo Anthropia

     

     

     « RIDDLES IN PROVENCE

    Jane E.M. Robinson (205 pp.)

     

    Si vous lisez l’anglais, voici un thriller écrit par une auteure américaine, Jane Robinson, que je vous recommande pour les Fêtes et aussi dans le climat actuel de la campagne présidentielle.

     

    Comment résumer ?

     

    Une femme fuit sa maison de Boston et son mariage qui part en capilotade pour revenir au mas provençal de son oncle et de sa tante. Juste à temps pour voir partir en ambulance l’oncle George, qui mourra peu après d’un arrêt cardiaque.

     

    L’héroïne découvrira bientôt qu’on l’a empoisonné ; puis, sa tante lui confiera qu’on a dérobé un document évoquant le passé de résistant de l’oncle George.

     

    Tout est prêt pour que Michelle Trowel se mette alors en quête du meurtrier, collabo durant la guerre, qui aurait été responsable de la disparition de dizaines de membres de l’unité de George.

     

    Tressant un va-et-vient entre le passé et le présent, Jane Robinson nous fait découvrir les conflits politiques locaux, les personnages vindicatifs de la mouvance d’extrême-droite de ce coin de Provence, et notamment du parti nationaliste, l’UP (toute ressemblance avec un parti connu n’est pas une coïncidence).

     

    Parallèlement, débute une histoire d’amour entre l’héroïne et un veuf bourru au cœur tendre, tandis que Michelle fait son deuil des années de mariage aux Etats-Unis.

     

    L’histoire est palpitante, bien écrite, et l’auteure, une ancienne d’Harvard, a tout d'une grande. A quand sa traduction par un éditeur français ?

     

    ------

    « A skillful blend of passion, mystery, politics and history, set in a perfectly rendered Provence.”--Kirkus Indie, juin 2011

    Le premier roman de Jane Robinson, The Amazon Chronicles (1994), dépeint la vie et les aventures des Amazones de la légende grecque.

     

    Chez Amazon (ici)



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  • Felicia Maguire moves again

    Artiste non identifié (merci de me communiquer son nom si vous l'avez)

    Présenté à l'automne 2010

    PASCA (Pont-Aven School of Contemporary Art)

    Crédit photo Anthropia

     

     

    Pour une fois au lieu de faire la liste de mes bonnes intentions pour l’année prochaine, je souhaiterais faire celle de toutes les entreprises qui m’ont, moi et mes amis, roulé dans la farine cette année. A elles de prendre de bonnes résolutions pour que ça n’arrive plus.

    Tout d’abord, la palme revient à France Télécom qui joint le mensonge à la paresse. Free avait fait des efforts, était passé chez moi pour vérifier pourquoi l’ADSL était si faible. Résultat, c’était la faute à France Télécom, qui m'avait débranchée à 700 mètres de mon compteur. Depuis le 20 décembre, je n’ai plus de TV ni de téléphone. Et France Télécom ment outrageusement à Free en leur expliquant qu'ils sont passé, mais n'ont pas réussi à me joindre. Allez, un petit effort, France Télécom, après vos salariés, ce seront bientôt les clients qui se suicideront.

    Ensuite, un petit coucou à Zalando, à qui j’avais écrit pour leur dire qu’ils avaient prélevé indûment un montant de 500 euros de carte bleue pour des chaussures que je ne leur avais pas achetées, argent que je n’ai récupéré qu’en faisant jouer l’assurance auprès de ma banque. Eux, ont perçu l’argent et sans doute pas envoyé les chaussures. Tout bénéf.

    Ajoutons une bordée de jolis jurons enturbannés pour Blue Passion ou Thalasso Passion, qui a prélevé 1000 euros en trop sur une cure achetée en ligne, et qui n’ont remboursé que deux mois plus tard, une amie a dû détecter et prouver l’abus, car eux se sont bien gardés de relever qu’ils avaient fait deux prélèvements au lieu d’un ; Blue Passion, l’entité mère, cache même particulièrement bien son lien avec Thalasso Passion, ainsi que son adresse, et c’est grâce à Eurogreffes, puis Les Pages Jaunes que mon amie a pu leur envoyer une lettre recommandée.

    A propos de cette cure faite avec une personne handicapée, nous tenons à souligner la triste performance de l’hôtel et centre de thalasso Spa Resort Hotel de Carnac, qui a montré à quel point ces nouveaux services sont purement commerciaux : impossible d’obtenir deux plannings convergents, d’où des allers-retours incessants d’un couloir à l’autre pour emmener la personne handicapée faire ses soins ; une attitude irrespectueuse des soignants vis-à-vis de la personne handicapée, un manque évident d’empathie, et quand la responsable s’en rend compte, des pressions pour se faire payer d’avance, mal rattrapées par des gestes commerciaux inappropriés. Un ratage sur toute la ligne.

    Inextinguible, la rage d’une copine s’agissant de la perte d’un produit de la ligne Clarins après 15 ans de bons et loyaux services, remplacé par une crème Capital Jour 25% plus cher qui fait le teint jaune et collant.

    La BRED est dans les noires pensées d’un ami pour n’avoir toujours pas remboursé les 250 euros de frais de gestion indûment prélevés, pour une renégociation de crédit, malgré les conditions de son prêt.

    Enchaînons avec un Big Stock d’honneur à Ikéa, qui est en rupture de stock depuis 6 mois pour des poignées de placards de cuisine et depuis quelques semaines pour des étagères Billy blanches en 0,80x1,06, constatées sur plusieurs magasins du Groupe. Sur des produits de base comme ça, on s’attendrait à un suivi optimisé. Alors que fait donc le Scandinave ?

    Un salut narquois au fournisseur de boules de lavage chez Groupon, qui a tenté d’augmenter les frais de livraison, alors que l’offre de Groupon annonçait 10 euros de moins.

    Sans oublier les trois livraisons nécessaires à Ubaldi pour livrer enfin la bonne cuisinière achetée en ligne : je vous passe le malaise avec les livreurs qui baissaient la tête avant de refuser de déballer le produit, parce qu’ils savaient que ce n’était pas conforme. Y a vraiment quelque chose à faire chez Ubaldi concernant la livraison.

    La Poste a également une noix d’honneur pour ne pas avoir livré des paquets-cadeaux envoyés pour les Fêtes, quelques CDD en plus auraient fait des heureux chez les chômeurs et satisfait les exigences en matière de qualité de service.

    La France du service n’est plus ce qu’elle était. Le consommateur n’est pas roi. La standardisation des produits et des services fait qu’on ne produit plus que des objets non investis, qui sont fournis à un certain niveau d’exigences, en fonction du prix. Ensuite, que le produit soit bon ou pas, on ne fera rien pour le corriger. Calcul à court terme, sans se soucier du coût de recrutement d’un client et de ce qu’un client mécontent le dit à onze personnes, et ici à plus de 3000 par jour.

    Mais pour finir l’année en beauté, un coup de chapeau à Maria, la fonctionnaire de la Préfecture de Bobigny, au service des cartes grises, qui n’a fait que son travail, mais de manière si agréable, que tout à coup j’ai presqu’aimé ce bâtiment gris et ses files d’attente.

     

     


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  • Bengal Japan

    2011

     

    L'autre jour, j'étais à Cherbourg.

    Et je m'imaginais ce qui se passerait

    si Fukushima était advenu là,

    si comme là-bas on annonçait

    qu'à plusieurs dizaines de kilomètres,

    plus personne ne pourrait fréquenter

    cette zone contaminée.

     

    Me dire que pendant quarante ans,

    je ne pourrais plus aller sur les plages du Cotentin,

    que ces maisons aux murs épais

    deviendraient no man's land,

    que les vieilles femmes

    ne pourraient plus aller danser à l'automne

    sur la plage, comme le veut une vieille tradition,

    que les pêcheurs ne pourraient plus aller pêcher au large,

    que les familles des travailleurs du nucléaire

    pleureraient sur leurs cancéreux...

     

    Peut-être ce gouvernement pourrait-il enfin prendre conscience

    qu'il n'existe pas d'industrie nucléaire sécurisée.


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  • Is life really good ?

    Anthropia

    Crédit Photo Anthropia

     

    Entendu ce jour sur France Cul,

    une jeune allemande,

    précédemment employée

    chez un opérateur de télécom,

    est licenciée, pointe au chômage.

    Elle le sait, elle ne pourra pas refuser un emploi

    même sous-payé, si elle veut conserver son chômage.

    Elle indique qu'elle veut bien faire le service dans un bar.

    Il faut savoir que la prostitution est légale

    en Allemagne, et qu'on y ouvre un business

    fort lucratif, les maisons closes.

    Pas de chances pour elle, les offres d'emploi de travail

    dans un bar de nuit, il y en a.

    Ce sont des offres à temps partiel pour faire prostituée.

    En vertu de ce système incitatif à l'emploi,

    elle pourrait se voir proposer un poste de prostituée,

    et ne pas pouvoir le refuser de peur

    de perdre son complément chômage.

    Et c'est ça, le fameux modèle allemand

    que Sarkozy veut imiter ?

     

    De quoi un système politique de nature libérale,

    quand il se mêle d'empêcher le libre consentement d'un individu,

    est-il le nom ?

    D'une dictature libérale. C'est ça qu'on nous prépare.

     

     

     


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