• Placebos

    General Ideas

    Courtesy Stampa Gallery

    Art Basel 2008

    Cliché Anthropia

     

     

    Une sécu qui ne rembourse plus la bobologie, passe encore.

    Mais si la Sécu ne rembourse plus qu'à 35 %

    les pseudo-médicaments confort

    des grands malades, cancéreux, malades du sida,

    ce qui leur permet de moins souffrir,

    vous savez ce qui rend la vie plus douce en fin de vie.

    Si tout cela n'est plus remboursé,

    alors que reste-t-il de la Sécu ?

     

    Je crois qu'accepter cette dernière estoquade

    à notre solidarité nationale,

    serait le point d'orgue de notre système social,

    après les coupes claires dans nos droits du travail.

     

    Si tu détruis, que ce soit avec des outils nuptiaux,

    dit René Char.

     

    Ce gouvernement a les mains de plus en plus rouges,

    point de pureté dans cette coupe réglée de notre vie française.

    Les outils sont toujours les mêmes,

    passe-droits, manipulations et flagorneries.

    Quand l'argent remplace le coeur,

    qui paie ?

    Le peuple, toujours le peuple.

     

     

     

     


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  • Heinrich Lüber

    Performance Herr Krebs

    Chanteur : Robert Koller, Bariton

    Courtesy Stampa Gallery

    Art Basel 2008

    Cliché Anthropia

     

     

     

    Il faut homéopathiser le mal.

    Michel Maffessoli

     

    Phrase apparemment énigmatique.

    Homéopathiser,

    en avoir ou s'en servir à dose homéopathique,

    du mal, de celui qui ronge, qui sourd,

    qui habite nos nappes phréatiques interieures.

     

    Homéopathiser, c'est à dire lui donner

    sa juste place au mal,

    ne pas vouloir d'un principe de précaution,

    qui couvre tous les risques,

    qui garantit la sécurité à tous prix,

    mais le circonscrire, le marginaliser,

    le transformer en micro-gellule,

    Fais-moi mal juste en peu.

     

    Car dit Maffessoli, 

    si on tente d'éradiquer le mal,

    il se venge.

     

     

     

     

     

     

     


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  • Untitled character, 2008

    Roth Stauffenberg

    Courtesy Nina Köller Galery

    Art Basel 2008

    Cliché Anthropia

     

     

     

     

     


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  • François Curlet

    Courtesy Galerie Air de Paris

    Art Basel 2008

    Cliché Anthropia

     

     

    François Curlet est un artiste du subtil.

    Il y en a quelques-uns sur ce blog.

    De ces artistes, accélérateurs de sens,

    qui, à donner des indices contradictoires,

    empêchent de sauter à la conclusion,

    pour faire un détour par la question.

     

    J'ai déjà montré dans la rubrique Fiac 2007,

    un épis de maïs de François Curlet,

    composé de pop corn (publié le 21 octobre).

     

    Ici, le sens se perd quelque part entre parachute et sado-masochisme.

    Le sème sécuritaire s'impose,

    on pourrait même voir l'emblème d'une menotte.

    Vient-on d'assister à une libération, il s'est échappé,

    ou à l'évasion radicale, celle de la mort, un corps souffrant était là.

     

    Et face à ce stalagtite,

    j'hésite entre le faux ready-made

    tout droit sorti des salles de torture "délicieuse" des pratiques sm,

    et le totem,

    une sorte d'hommage dérisoire au nouveau régime occidental,

    un porte-clef sécuritaire,

    ou peut-être, façon harnachement de pacotille,

    un principe de précaution,

    qui ne protégerait de rien.

     

    Car n'oublions pas, chez François Curlet,

    si le gadget n'est jamais bien loin,

    ce n'est que pour mieux le mettre en abîme.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Art Basel 2008

    Cliché Anthropia

     

     

    Scène de ménage à France Culture.

    Dans son excellente émission, Masse Critique,

    sur les dessous de la culture

    (l'économique, le technologique, le stratégique),

    Frédéric Martel a commis le crime de lèse-majesté :

    oser émettre un doute sur la qualité d'un invité

    de Finkelkraut, à l'émission, Réplique.

     

    Le nom dudit invité n'est pas anodin : il s'agit de Renaud Camus,

    qui a déjà valu nombre d'avoinées à Finkelkraut,

    mais  il en redemande,

    à croire qu'il aime à cultiver ce buzz à l'ancienne,

    qu'on appelle le "scandale",

    et qui fait mousser les petits maîtres.

     

    Renaud Camus était donc à l'émission,

    samedi dernier,

    mais comme elle était enregistrée la veille,

    Finkelkraut ne réagit à l'annonce,

    que cette semaine, ce matin.

     

    Dans une réplique, qui revendiquait la Kultuuur

    pour parler d'un écrivain qui écrit parfois comme il insulte,

    dans un élan d'élitisme imbu de lui-même,

    il mit à terre l'émission du confrère, s'attaquant à son fondement même,

    quand Martel n'avait fait que critiquer le choix d'un homme.

     

    Et pour évoquer tout le mépris qu'il vouait à Martel,

    il sortit l'insulte suprême,

    que Martel avait confondu son émission avec un blog.

     

    Le blog, lie de la lie,

    le blog, source et cause de toutes les turpitudes.

     

    Qu'un si grand producteur de la docte maison

    confonde le canal et le contenu, passe encore,

    mais qu'il exprime à cette occasion sa haine de ce media,

    est bien la preuve de l'écart qui se creuse

    entre les élites et la culture vivante,

    celle qui se fait au quotidien,

    charriant le pire, mais aussi le meilleur.

     

    Le blog est un media actuel,

    il est le fruit de la stricte horizontalité,

    c'est à dire d'un monde sans hiérarchie,

    sans oukaze, sans passe-droit.

     

    Mais il est surtout une nouvelle façon de penser la parole,

    directe, sans fioriture, une parole qui dit ce qu'elle a à dire.

    Oui, la remarque de Martel était trop directe pour un vieux média,

    mais elle était moderne pour un média ouvert,

    elle montrait tout à coup ce qu'aurait pu être,

    une radio d'aujourd'hui,

    avec des débats, des désaccords,

    dévoilant le "making off", la radio en train de se faire.

     

    France-Culture ne peut pas ouvrir ses pages à internet,

    faire buzzer avec ses blogs,

    prétendre s'inscrire dans la contemporanéité,

    et conserver la conserve des conservateurs.

    Il va bien falloir choisir.

     

    Non, que je ne veuille plus de Finkie,

    que j'aime, qui me stimule intellectuellement,

    même quand je ne suis pas d'accord.

    Mais Finkie va devoir jouer le jeu,

    pas de stèle ni de statue,

    un parmi d'autres, la relation et la relativité.


    Comme dans le monde des blogs.

     

     

     

     

     


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