• Chroniques Ivryennes XVII - Bateau, carrosse, sans oublier Chouka

     

    Les lofts sont comme vous le savez souvent aménagés dans des anciens ateliers. C'est le cas du mien.

     

    Donc, il y a dix ans, là où se trouve ma pièce à vivre, se trouvait une entrée de garage pour les véhicules utilitaires du petit atelier de confection qui l'occupait.

     

    Donc, à l'extérieur, il y avait une interdiction de stationner et un léger, oh très léger, abaissement de trottoir que le propriétaire avait réalisé sur ses deniers, puisque c'était à son avantage.

     

    Mais donc, depuis, c'est un loft et j'y habite. Je me gare donc devant mon entrée de garage qui entre temps est devenue une baie vitrée de loft. Vous me suivez.

     

    Et bien, aujourd'hui, je me suis vue verbaliser 35 Euros, parce que je garais ma voiture devant une entrée carrossable, qui n'en est plus une. Vous me suivez toujours.

     

    Je suis donc allée débroussailler cette affaire kafkaïenne au Commissariat, qui m'a gentiment renvoyée à la Mairie, qui m'a gentiment orientée vers la Direction des Services Techniques, à l'accueil de laquelle, on m'a très gentiment indiqué que c'était au 2ème étage, lequel m'a gentiment réorientée vers le 1er étage, qui m'a gentiment signalé que la Direction des Espaces Publics d'Ivry, qui m'a dressé le PV, se trouvait au 3ème étage.

     

    Là, rien à dire, les jeunes femmes qui m'ont reçue étaient très aimables, mais malheureusement pour moi m'ont signalé qu'elles ne pouvaient rien faire, car c'était une voie carrossable. J'ai eu beau leur montrer des photos de ma baie vitrée, du mur vierge de tout panneau d'interdiction de stationner, bref on m'a appris, oui, je sais, mon passage au code de la route date un peu, qu'il suffisait qu'il y ait un léger abaissement du trottoir pour qu'on considère que ce n'est pas un parking.

     

    Bref, ce qui compte, ce n'est pas l'usage, la réalité, mais la forme du trottoir. Et si je vous le montrais, vous verriez que l'abaissement tient du centimètre. Mais voilà hein, c'est comme ça. Le code, c'est le code. Ah j'oubliais, si je veux que cela change, il ne me reste qu'à payer plusieurs milliers d'euros pour obtenir que ce privilège que j'ai d'avoir un accès carrossable qui ne me sert à rien me soit retiré. C'est simple, il me suffit d'écrire au technicien, qui fera un chantier pour redresser le trottoir d'un centimètre.

     

    Au pays de Kafka, Chouka ne peut vraiment rien faire pour moi. C'est la loi.

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    yannick G
    Vendredi 27 Juillet 2007 à 17:39
    Typiquement Abikérien
    Le truc de garer sa voiture devant sa baie vitrée. :p
    2
    Anthropia Profil de Anthropia
    Vendredi 27 Juillet 2007 à 17:53
    J'me doutais bien
    que oui c'est un problème de nanti. Mais bon, c'est Kafka qui m'intéresse là-dedans.
    3
    yannick G
    Vendredi 27 Juillet 2007 à 17:58
    Vous vous é-garez.
    Je ne soulignais par-là, Anthropia, que le fait qu'en le stationnant devant votre salon, vous ne pouviez vous empêcher d'admirer votre véhicule. :D
    4
    yannick G
    Vendredi 27 Juillet 2007 à 18:11
    Loin de moi...
    le désir de vous faire un Procès pour la Métamorphose qu'a subi l'accès à votre Château, damoiselle Anthropia. D'ailleurs, je ne connais même pas la nature de votre attelage, ma considération fonctionnant avec les plus modestes, pour peu qu'on y soit attaché. Question subsidiaire, savez-vous finalement qui a fait Kafka devant votre baie ?
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    5
    Anthropia Profil de Anthropia
    Vendredi 27 Juillet 2007 à 18:19
    Pas une SUV
    et ma baie est une verrière, plus de charme, moins chic
    6
    yannick G
    Vendredi 27 Juillet 2007 à 21:13
    Un K à part
    Vite n'importe quoi pour éviter cette triple occurrence de la lettre K de sinistre mémoire. Et pourquoi pas un quatrième K.
    7
    Vendredi 27 Juillet 2007 à 22:10
    Zut
    Je voulais enlever deux K à Daniel D. et en fait tout est parti. Alors, Daniel D., si vous me lisez, vous pouvez remettre un K., mais un seul.
    8
    Robert Marchenoir
    Vendredi 27 Juillet 2007 à 23:46
    Les délicieuses contradictions de la gauche bien parisienne
    Que voilà un bien beau problème de bobo. Quand les services de l'Etat ne s'agitent pas suffisamment pour faire respecter une interdiction sur une route lointaine (seulement trois cars tombés dans le ravin en soixante ans), c'est un scandale. Mais que les mêmes services du même Etat fassent respecter une interdiction du code de la route devant le loft du bobo, et là, c'est aussi un scandale. La gauche est tellement prévisible...
    9
    yannick G
    Vendredi 27 Juillet 2007 à 23:58
    C'est sûr Robert Marchenoir
    ... c'est comparable, on retrouve dans les deux billets d'Anthropia une référence à la voirie... Vous n'avez vraiment que cela comme argument, parce que la mise en danger des personnes et l'incongruité d'une réglementation urbaine, c'est la même chose pour vous... Je reconnais bien là, la superficialité de votre logique associative.
    10
    Anthropia Profil de Anthropia
    Samedi 28 Juillet 2007 à 09:30
    Mais non Marchenoir
    C'est la même logique qui me fait réagir. Ne pas écouter le citoyen, ne pas tenir compte de la REALITE, dans un cas que des véhicules lourds empruntent de fait le passage, de l'autre que ce passage n'est plus carrossable. C'est cela qui m'énerve. Le manque de pragmatisme, d'adaptation, la règle quand elle devient stérile, qu'elle se retourne contre la logique.
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :