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    crédit photo anthropia # blog

     

     

     

    Ça grésille à l’intérieur, ligne éclectique,

    Et sous la porte en soufflet vers le bas

    va petit courant d’air ne payant pas de froid,

    que laisse passer le rideau épais mal refermé.

     

    A cinq mètres, lumière à gauche, diffusion,

    spot caché dans la cuisine,

    aperçu du plateau à miroir année trente,

    via le petit bureau resté dans l’obscurité.

     

    Luminaire du soir accroché à la baie,

    stable dans le feuillu indolent,

     

    Entrée dans tableau côté droit,

    un corps d’homme allongé en bordure de rivière,

    une aquarelle atypique, deux mètres par un vingt.

     

    Petite poucette crayon de couleur,

    en rouge et brun assise sur son tronc d’arbre,

    une Alpe Paramount qui s’enrobe d'étoiles,

    neuf visibles, les bords sont estompés,

    et quatre tétraèdres de béton blanc, une photo.

     

    Plus près, sur la table, un Quo Vadis sur le flanc,

    une affiche dit Genet, Gatti, Ionesco, Cixous, Colas,

    Sarraute, Handke, Cadiot,

    etc.

    toile de tente d’Eschyle qui rebique du cul, un barbu sur la tranche,

    un poche éclaté de Blanchot, vert, une tasse à boire vide,

    une chaîne à boule à thé, murmure parfum citron,

    vidéoprojecteur reste sur le côté.

     

    Repart zoom avant, trois lettres, a, r,t, en zinc

    et ça fait ART sur le meuble bas.

    Zoom arrière, trois lettres, correspondance, des factures.

     

    Une page de sites et codes, identifiants, mots de passe,

    d’abord imprimée,

    puis compléments manuscrits, juste au bord de l’écran.

    En lien, un drive externe rose pour les photos,

    un autre noir pour les textes.

    Un tube blanc qui arrête de fumer, qui lui ?, non bientôt.

    Une boîte à pastilles de vitamine C.

    Un stylo anthropomorphe rouge, galbé, tête ronde,

    le bras du capuchon s'adapte au tronc.

    Le pied d’un micro de table, qu’on visse sous le bidule,

     

    Au sol, une rallonge, quatre prises déjà occupées.

     

    A droite des livres d’art ou sur l’art,

    on lit sur les tranches, St-Guilhem-le-Désert, Zao Wou-Ki,

    des planches de Cattelan, dont on ne voit que la première,

    Untitled, doigts unis.

    Chez Folio de Kandinski, Du spirituel dans l’art,

    au Seuil de Catherine Grenier, lu péniblement en se penchant,

    La revanche des émotions,

    un essai d’art contemporain,

     

    Mes pieds dans les sandales l’un posé sur le parquet,

    l’autre en suspension appui de la jambe droite,

    A gauche les CD empilés comme des tiroirs,

    trop loin pour y voir.

    Au-dessus sous verre le dessin à la plume,

    en fait à la palette graphique, Shanghai,

    juste les structures à peine esquissées,

    de Stani, un plasticien belge.

     

    Au fond un tableau bleu, noir et argent

    avec objet blanc, une boîte noire.

    Sur le muret, un pixel-bougie

    format quinze centimètres en noir et blanc,

    jamais servi,

    c’est une œuvre.

     

    Sur un drive-relais le mot Verbatim,

    que révèle un paquet de pages imprimées posées sur la table,

    police sobre, pas d'empâtement,

    un catalogue de Noël sorti de la boîte aux lettres aujourd’hui,

    et puis, et puis, et puis, quoi d’autre.

     

     



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