• Dans le désordre

    Détail de l'exposition Transitioners : Le Producteur

    Synagogue de Delme

    Cliché Anthropia

     

     

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    Jeudi

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    Il y a des semaines qui commencent le dimanche et qui finissent le jeudi around Midnight. C'est comme ça quand on veut gagner plus en travaillant moins, on fait des horaires atypiques. Suis rentrée tard, ai répondu à un mail à un client, il était 1h30 du matin. Je n'ai jamais su ce qui s'affiche comme horaire sur le fichier du client dans ces cas-là, l'heure d'arrivée dans la boîte de mon interlocuteur ou l'heure du départ du mail.

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    Dimanche

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    La route était belle, l'air était sec, le ciel était bleu. Je roulais à 130 kmh, régulateur installé.

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    En deux jours, nous sommes payés plusieurs toiles avec la carte MK2, quand on aime on ne compte plus. Elisabeth, la force de l'âge, avec Cate Blanchett, les grandes pompes et circonstances sont parfois ennuyeuses comme une ouverture d'Edgar. Mais je retiens surtout le petit bijou d'Emmanuel Mouret, Un baiser s'il vous plaît. Il y a du Rohmer chez Mouret, mais un Rohmer, qui réfléchirait, non au sens du miroir, mais dans une  logique loufoque à peine effleurée. Le sérieux des hommes, quand ils se mettent à penser leur vie, à s'en croire les maîtres, à échafauder des stratégies et qu'ils se plantent. A moins que, à moins que... de la perversion, légère, légère. En sortant de la séance, ai attrapé au vol quelques mots de trois djeuns à casquettes retournées sur gros jeans baggy et voix graves de caillera, pas vraiment le cœur de cible du film, qui avaient dû se fourvoyer égarés par le titre. C'était pas mal ce film quand-même, ouais, c'était bien. Choc du contraste, entre Marivaux et les keums, façon Esquive.

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    Ne pas oublier d'aller voir La graine et le mulet, du même réalisateur, Abdellatif Kechiche. Tiens, sûrement kabyle, résonne comme le nom de l'ex de mon fils.

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    Dimanche

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    Parfois, il y a deux dimanches dans le dimanche. Me suis retrouvée dans le trou noir du dimanche soir, celui où je joue Ma vie seule au volant, dans une voiture sur l'autoroute à rejoindre un hôtel loin loin. Arrivée nocturne. Hôtel sympa.

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    Mardi

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    Fin de déjeuner glauque. Un client, à qui je dis le programme de l'après-midi, je commente les bricoles administratives à faire. Il me dit, les bricoles, c'est sexuel ? Comme dit K., pour un obsédé, bricole ça rime avec gaudriole. J'ai pas su quoi répondre, je ne b.... pas avec les clients. Je me souviens de mes collègues consultants hommes, qui parlent pour ça de queues de contrat, quand ils se font les clientes en fin de mission. Pour eux, c'est la cerise sur le gâteau. Pour moi, le faire avec un client, ce serait considérer que ma prestation intellectuelle n'a pas suffi, qu'il faut en plus que je paie de ma personne. Alors je ne le fais pas. La différence entre Vénus et Mars. Il faut dire aussi que les hommes d'entreprise me semblent rarement sexy, la cravate sans doute.

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    Mardi encore

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    Le client glauque me parle du nouveau complexe d'activités installé par la Mairie, juste à côté dans une zone Seveso. Généalogie habituelle des catastrophes industrielles. Des mines à sec à plus de 800 mètres dans le sous-sol, là où il commence à faire chaud, pas loin du magma sans doute. Pour rentabiliser, on y entasse des tas fumants de déchets à haute teneur toxique. Un incendie se déclare. On y envoie les anciens mineurs, pas au courant, qui se ne protègent pas. Ils sortent contaminés par les produits. On essaie d'éteindre l'incendie, mais ça fume pendant plus de trois mois. On coule un peu de béton. Et dix ans après, on construit dessus des usines, des entrepôts, des bureaux. Et les entreprises s'y installent la mémoire courte. A quand l'étude d'impact sur la santé du personnel ? Le client en riant m'a dit que les cuves étaient stockées sous la nappe phréatique. Cela ne remonte pas les déchets ?

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    Lundi

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    Un client m'a offert un coffret de vins rares pour les Fêtes. Marrant. Ce sont les clients qui se mettent à faire des cadeaux maintenant. Le monde à l'envers.

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