• Débris de semaine 13 - Qu'est-ce qui reste ?

    Nicole Kidmann

    Film doublé

    Crédit photo Anthropia

     

     

    Je pense à elle, qui elle était.

    Sauf que c'est de moi dont il s'agit,

    qu'est-ce qui restera de moi après ?

    Question parano s'il en fût.

    Façon je maitrise l'image que les autres auront de moi plus tard,

    une question de vie éternelle, l'image qu'on laisse.

    Vous la posez-vous parfois ?

    Juste pour voir si l'image que ça renvoie

    fait évoluer votre quotidien ?

     

    Mais la façon dont on meurt affecte le cliché final,

    et ça on ne le maitrise pas.

     

    Toute cette métaphysique de bazar,

    parce qu'en observant cette photo prise sur le vif durant un film,

    j'ai compris pourquoi je l'avais prise,

    pour le sous-titrage : "qui elle était",

    un paradoxe face à cette femme pleine de vie.

     

    Le paradoxe d'une narration qui s'applatit,

    qui suis-je ? c'est réflexif, ça ouvre, une quête,

    qui elle était, sans point d'interrogation,

    c'est juste plat, introduisant un discours à l'imparfaite réalité.

    C'est nous quoi, quand on se retourne.

     

     


  • Commentaires

    1
    yannick G
    Samedi 7 Mars 2009 à 13:09
    L'image qu'on laisse
    Évidemment, c'est une question récurrente, comme ça réponse : Rien. Dois-je m'en attrister, tenter d'y remédier ? Non. Cela ne m'appartient pas, cela ne m'appartient plus, pour peu que cela m'ait appartenu un jour. Alors... Laissons à d'autres ce travail pour flatter l'orgueil. Contentons-nous de ne pas être l'image que nous ne voulons par regarder, à défaut d'être celle qu'on aimerait regarder. yG
    2
    Anthropa
    Samedi 7 Mars 2009 à 13:19
    L'mage
    que vous laissez ne serait rien, Yannick, vous croyez vraiment que si vous disparaissiez, on en retiendrait rien ? Et que cela ne dépend pas un peu de vous ? Moi j'en suis sûre, que vous y jouez votre rôle dans l'empreinte laissée.
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    3
    yannick G
    Samedi 7 Mars 2009 à 15:22
    Pour nombre de personnes
    qui m'ont connu, je suis déjà mort depuis des lustres. D'autres ne se souviennent que du gamin que j'étais, de l'adolescent que j'ai abandonné, bref, ont déjà une image qui ne me correspond plus et sur laquelle je ne peux plus agir. Enfin, parmi les autres, ceux qui auront un souvenir bienveillant à mon égard, disparaitront tôt ou tard, l'emportant avec eux. Très vite, il ne restera donc rien. Enfin, si je joue un rôle dans l'empreinte que je laisse, ce rôle, je n'en suis l'auteur, ni le metteur en scène. Ce n'est plus ma partie. Pourquoi devrai-je m'en soucier ? C'est l'image que je reflète et que je contemple, avec laquelle je vis au quotidien que j'entretiens, une image qui n'a pas besoin de me survivre. Chacun prendra celle qu'il veut ou non dans l'album que je laisserai. Y en aura-t-il une, dans laquelle j'aurai aimé me reconnaitre...yG
    4
    Juléjim
    Samedi 7 Mars 2009 à 17:42
    No picture please !
    "...la façon dont on meurt affecte le cliché final..." Eh mais moi je n'ai pas l'intention d'autoriser quiconque à prendre en photo mon dernier soupir, aussi harmonique et mélodieux soit-il ! Ou bien alors si, mais sous la forme d'un big canular : convocation de toute la presse pipole et spécialisée "Hey men ce type était une super rock star des années 70 ! Vous l'aviez oublié, rattrapez-vous pendant qu'il est encore temps bande de nazes !!!" ;-)))
    5
    Eléo
    Mercredi 11 Mars 2009 à 15:12
    vie
    Impossible de se penser au présent. Le temps est notre vie, au passé toujours pensée.
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