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Débris de semaine 5 : Le cheval de Jean
Thomas Hirschhorn
Luxus (détail du tableau "Eponges")
in Le syndrome de Broadway
Une proposition du Commissariat
Exposition du 1er juillet au 16 septembre 2007
Carte blanche donnée par Sandra Patron,
Directrice du Centre d'Art du Parc Saint-Léger, Centre d'Art Contemporain
Pougues-les-Eaux
Lundi
Je fête l'anniversaire d'un ami. Il a cuisiné un repas raffiné, des cailles, une mousse à l'orange. Quand je rentre, quelqu'un à la maison me raconte son repas d'artiste du soir, un repas noir, du caviar au radis noir, du rabbit aux petites pommes de terre violettes, et le dessert pris entre glace à la réglisse et poire belle hélène. Et je me réjouis de n'avoir à partir travailler que le lendemain.
Mardi
Conduite dans un état second, le travail ruine la santé.
Mercredi
Ai revisité une friche industrielle que j'aime, un couvent de travail en rose et vert, dans un coin d'Alsace.
Jeudi
Les hôteliers qui vous annoncent à 20 heures qu'ils ne peuvent vous conserver la chambre réservée sont des criminels. Surtout quand vous savez que vous n'arriverez à la ville suivante qu'à minuit. Heureusement, cet hôtelier-là est correct, il m'a trouvé un autre hôtel et tout s'est bien terminé.
Vendredi
Ce que je retiens de cette journée de séminaire, dans un état proche de l'Ohio... Ce soir, Jean, avant de partir, avait l'air inquiet. J'ai demandé ce qui le préoccupait. Il m'a dit, mon cheval est malade. Et tout à coup, la vie urbaine, le monde du travail, les clients, les séminaires m'ont semblé tellement vains face à ce simple constat : le cheval de Jean est malade. En rentrant sur mon Pégaze à deux ailes, je regrettais de ne pas être en train de chevaucher dans la campagne, à la recherche de la lune blonde, dans la douceur d'une nuit éclairée.
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Commentaires
Merci , Anthropia !