• Débris de semaine : ma dernière fois à Pontarlier

    crédit photo anthropia # blog

     

     

     

     

     

    A Pontarlier a lieu un événement que j’aime bien, même si la dernière fois ça devait être en 1975 ou quelque chose comme ça, -ah non j’oublie mes quatre ou cinq séjours au Lac de Saint-Point ou plus exactement à Métabief pour cause de ski de fond sur les plateaux, les magnifiques panoramas sous le soleil, la neige endiamantée et les boucles qu’on y fait, l’infinie variété des boucles et qu’on skie toutes, la courte d’abord, et puis la plus longue, tous types d’obstacles en catalogue, j’aime le fond qui donne au mot "promenade" toute sa signification, tout ça pour dire qu’on y passe aussi par Pontarlier quand on monte là-haut-, mais la dernière fois que j’ai vraiment visité Pontarlier (Doubs), c’était donc pour y aller voir un festival de cinéma, une intégrale Tanner, elle ne comprenait pas ce que je considère comme un de ses chefs d’œuvre, Dans la ville blanche, toutefois, sorti plus tard, mais de bien beaux films, Charles mort ou vif, La Salamandre, Le retour d’Afrique ou cet émouvant Le milieu du monde.

    Celui qui m’avait le plus interloqué, c’est Le retour d’Afrique, je crois, qui se passe à huis-clos dans un appartement vide (déménagé), le couple vit juste sur un matelas par terre, une valise dans un coin, ils sont supposés partir en Afrique, le film entier se passe dans une conversation du couple pour se demander s’ils vont partir, alors qu’à l’époque de cette jeunesse-là, tous ne rêvent que de ça, faire la coopération.

    Et quand je pense à Pontarlier, souvent c’est ça qui m’arrive, ce dialogue d’un couple dans un appartement vide où ils s’interrogent sur le sens de leur vie, le sens de ce départ, le sens de se cacher là dans l’appartement incapables de dire à leurs copains, non, on n’y va plus, comme dans Le sanglot de l’homme blanc, qui sait qu’il ne trouvera là-bas que des rapports faussés, mais qu’ici sera la culpabilité de ne pas l’avoir fait.

    Je dis tout ça de mémoire et comme elle flanche souvent, ne sais plus s’ils vont partir, et il vaut mieux ne pas le savoir, parce que ça dévoilerait la fin, et que la tension du film est de ne pas savoir. En fait, on ne le sait pas, personne ne le sait et c’est précisément dans cette latence que se passe le récit, une part autobiographique de la vie du cinéaste, qui n’a jamais cessé au travers de ses projets de raconter la suite. Et on l’a suivi toutes ces années cet homme qui était venu, comme souvent les cinéastes le font, présenter sa belle filmographie.

     

     

     

     









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