Et maintenant la gauche, au travail.

Au travail pour rénover le PS, se poser les questions de la défaite, défaite présidentielle, défaite législative, même si on a bien remonté.

Rénover, cela veut dire accepter de revoir les dogmes sur lesquels la gauche fonctionne depuis cinquante ans, s'interroger sur la modernité, les vraies questions, poursuivre en clair les pistes lancées par Ségolène Royal dans son pacte présidentiel.

Rénover, cela veut dire comprendre ce qui s'est passé en France pour que le peuple ait accepté de voter contre les rmistes, contre les pauvres et précaires, contre les CDD et les chômeurs, pour qu'il se soit laissé avoir par le Travailler plus pour gagner plus, dont on sait que c'est un slogan populiste et faux. Qu'ils aient pris pour argent comptant le discours de la fainéantise est à creuser.




Savoir pourquoi les gens ont accepté de croire que Mai 68 était la cause de tous les fléaux sociaux, sans comprendre que Mai 68 est aussi l'événement qui a permis l'accession du plus grand nombre à la parole, face aux patrons, face aux notables, des femmes face aux hommes, des ouvriers face aux nantis. S'il n'y avait eu mai 68, ils ne seraient pas là à bloguer, à parler librement.

Au travail pour lutter contre la droite, pour protéger les Français des décisions libérales, anti-peuple. Pour nous annoncer les petites mesures décidées en douce, durant la nuit ou pendant l'été. Quand on sait que ce grand chantre de l'écologie, j'ai nommé Juppé la défaite, venait de proroger l'autorisation des OGM en plein champ. Il faut vraiment que nous soyons en alerte. Ce n'est qu'un début. Et la promesse de Fillon, celui qui a mis des milliers de mères au foyer âgées à 600 €uros par mois, de briser les tabous français n'est pas à prendre à la légère : cet homme est en profondeur un libéral, son modèle est le modèle Tchatcheriste, sans doute encore davantage que Sarkozy. Il va donc profiter de chaque interstice de sa marge de manoeuvre pour établir les réformes scélérates qu'ils ont promis.

Au travail la gauche, le PS, les Verts, le PCF, au travail aussi dans la réflexion avec tous ces partenaires, sans dogmatisme, en parlant aussi avec une droite pluraliste, démocratique, non libérale, parce que les bonnes solutions ne sont pas "de principe", elles sont "de terrain".