• J comme jazz

     

    parti sans laisser d’adresse ou plutôt que l’adresse se perde dans le solo qui nous envole ça la peur qu’on resterait peut-être quelque part là-haut en voix de tête parce que la musique était si conventionnelle harmoniques au carré à domicile alors qu’on ait voulu la dissonance début d’une liberté ça le jazz qu’on peut chanter autrement et que la folie ou le désespoir peuvent s’y glisser en toute impunité qu’on oublierait le quotidien l’attente au bout du chemin et la nécessité de l’obscène réalité ça qui fascine aussi plus tard chez les artistes faire ce qu’on veut pour soi on admire cette fidélité à l’essentiel dans l’obstination et la constance ne pas se laisser détourner on va insister insister en se disant qu’au bout du saut l’eau n’anéantit pas l’autre rive et les paniqueurs de tous poils ne sont que nos propres fausses vigies qui fourvoient il y a une terre là-bas juste la penser faire ses gammes et même s’il n’est pas parfait le solo


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