• Je vide des tubes

    CHUGACHUGGACHUGGACHUG (détail)

    Thomas Lélu

    Galerie Léo Scheer

    Acrylique sur toile - 180 x 120 cm

    Cliché Anthropia

     

     

     

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    « Je vide des tubes ».

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    Cette petite phrase de Thomas Lélu, artiste-téléshopper, notée en exergue du communiqué de la Galerie Léo Scheer pour sa récente exposition, m'a posé question. Oui, l'artiste vide des tubes sur une toile et il appelle cela peinture. Il prétend s'inscrire résolument dans la post-post-modernité, quand plus rien n'est à dire, même pas la vanité de la vanité, dans le cynisme absolu de ceux qui n'ont pas encore compris qu'il y a de l'art dans l'art contemporain. Les parfaits correspondants des contempo-haineux. Et on pourrait s'arrêter là.

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    Mais c'est cette phrase qui m'arrête, qui me fait tout à coup reconsidérer le monde autour.

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    Parce que Je vide des tubes résonne avec des tas de choses en place. Avec une forme d'épuisement de la pensée, dans lequel les gens insistent. L'UIMM et son vidage de coffres, à quoi on rajoute un parachute doré, Kerviel et ses positions explosées, tous ces gens qui se laissent aller à cette pente du toujours-plus, je vide, je vide, je vide, jusqu'à cette phase de l'obscénité qui n'excite plus aucun corps. Aucune leçon jamais apprise.

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    Le Bling-Bling P est aussi dans le Je vide des tubes, façon je pique des stylos, je collectionne les montres, j'épuise les victimes, je flatte les ouvriers. La phrase à un complément d'objet direct. La politique sans complexité, sans intelligence, sans subtilité.

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    Une perversité, être le tout et faire le rien, qui se moque de l'histoire, de tout ce qui nous réunit aujourd'hui ici, du sens de la vie, du sens même s'il n'y en pas, que nous construisons par nos vies.

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    Mais j'oubliais que derrière les marionnettes qui vident des tubes, derrière les fantoches, il y a toujours des intérêts, des pouvoirs qui sont là pour grignoter davantage de pouvoir.  Quand Je vide des tubes, certains se font entuber et d'autres s'emplissent les poches.










     


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  • Commentaires

    1
    jeanne
    Dimanche 11 Mai 2008 à 13:28
    Juste merci
    Bonjour Merci d'avoir" reconsidérer le monde autour" des "tubes qui se vident" "L'optimiste rit pour oublier, le pessimiste oublie de rire." Michel Chrestien J'ai trouvé votre billet magnifique, et j'y ai gagné un bon sourire pour la journée. Merci.
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    2
    julien
    Jeudi 12 Juin 2008 à 19:47
    bouffon
    http://www.dailymotion.com/video/x14qw6_les-inconnus-arret-culture_fun
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