• L'écolier bling-bling

     

     

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    Le rapport Attali va sortir, bientôt, et sans faute. Enfin, il paraît que c'est pour ça qu'il a été retiré hier des pages des Echos, il était bourré d'erreurs.

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    A lire absolument cet extrait clairement libéral tiré du Figaro : « Ainsi, la commission veut «préparer la jeunesse à l'économie du savoir et à la prise du risque». Ce qui signifie, dans le primaire, accélérer l'apprentissage de l'anglais, du calcul et de l'informatique... »

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    Je n'ai rien contre ces trois matières dont je me sers sans cesse dans mon travail. Je n'ai absolument rien contre, vraiment. Mais si le savoir et la prise de risque se résument à l'apprentissage de l'anglais, du calcul et de l'informatique, c'est le degré zéro de l'humanité.

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    Ces quelques mots dans un rapport très, très libéral, m'apparaissent comme la caricature absolue de ce qu'on veut faire du petit Français : un financier de Wall Street, un boursicoteur obsédé par le fric, un singe savant américanisé, un épicier de luxe informatisé, bref le portrait-robot de l'arriviste décervelé, en quête du cyber-bling-bling pouvoir.


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    On voudrait faire de nos chères têtes blondes des petits libéraux tous pareils, qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Venant d'Attali, on aurait pu souhaiter autre chose. Mais voilà, il faut bien l'admettre, nos élites ne jurent que par l'américanisation, l'argent et la technologie. Aux orties, les humanités, la tête bien faite, l'honnête homme. Le primat de l'individu nomade robotisé est déclaré. C'est la guerre qui l'est ce faisant : la guerre à l'intelligence du cœur, aux solidarités, à la culture, à l'humanisme et à la vraie prise de risque. Car selon moi, la prise de risque, c'est le pari de l'art, de l'originalité, de la diversité, du goût, que la commission ignore. Et si la croissance doit repartir, c'est bien plutôt par une offre décalée qu'on y arrivera.



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    Peut-être que si Attali avait su s'entourer, il y aurait moins de libéralisme dans son rapport et sans doute aussi moins de fautes dans sa rédaction.



    Dernière minute : le rapport Attali est en fait un rapport bling-bling, commandité par l'Elysée, il est édité par une co-édition entre la Documentation française et Xo, Fixot éditeur. Manière de privatiser les profits et de faire payer les coûts par l'Etat. Rien d'étonnant donc à ce qu'il fasse l'apologie de l'écolier bling-bling.

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 28 Janvier 2008 à 18:50
    Bonjour !
    J' ai adoré ce billet ! C' est pourquoi je me suis permise d' en parler dans mon blog. Amicalement
    2
    mido
    Mardi 12 Février 2008 à 21:13
    ms
    hay je veux creer un bling
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