• L'Effet Troupeau

    Jeremy Deller (droits réservés)

     

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    Le film Les Choristes avait en son temps suscité un succès très envié, avec une histoire plongeant le monde entier dans la nostalgie pour une France d'antan (euh moisie ?), façon Amélie Poulain, un monde vichyste en gris et blanc, thème cher à notre gouvernement, qui aimerait tant en ressusciter l'esprit pour mettre les pauvres au pas, le film Les Choristes donc, me semble être à l'origine d'une expression utilisée à longueur de promotions cinématographiques, j'ai nommé, le film-choral.

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    Film-choral, on le dit d'un film qui affiche une belle brochette de comédiens mis au premier plan en personnages vedettes, qui sert de booster -en France on dit Micheline-, via une belle affiche de groupe, pour amener un maximum de public, segmenté par « moi, j'y vais pour Untel », et « moi pour tel Autre ».


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    On peut citer dans les films-chorals, Ocean Eleven, qui a fait se pâmer les groupies de Clooney, les fans de Brad et de Matt, autre illustration de l'effet fascinatoire de ce type de spectacle.


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    L'expression tient donc de l'analogie entre une chorale et un groupe d'acteurs, le principe du collectif invitant tout un chacun à communier ensemble.


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    Mais s'il a connu une telle vogue, le mot film-choral a selon moi aussi à voir avec la magie souterraine d'une expression incantatoire, supposée convoquer ipso facto le succès médiatique et commercial.

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    Un film-choral est donc un film de groupe pour un groupe de public, le plus élargi possible pour faire un maximum de pognon.


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    Et juste pour conclure, je voudrais indiquer qu'à l'Opéra de Paris, on appelle les chœurs, le troupeau. Ils sont supposés agir tous ensemble de la même façon, marchant sur les câbles, renversant les éléments de décor ou les accessoires, et surtout, oh, surtout, commençant à retirer leurs costumes de scène dès la descente du rideau, tant ils sont pressés de reprendre leur métro.

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    Alors à votre place, je me méfierais du film-choral.

     

     

     

    PS : merci à Max du Veuzit pour son commentaire que j'ai intégré dans le texte.




     


  • Commentaires

    1
    Marx Du_Veuzit
    Lundi 6 Août 2007 à 08:44
    film choral
    bien entendu, je n'y connais rien mais il me semble qu'un film choral c'est une histoire cinématographiée à plusieurs personnages "dominants". Le "spécialiste" du film choral étant le regretté Robert Altman.
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    2
    yannick G
    Lundi 6 Août 2007 à 12:02
    Ici, le film choral, c'est plutôt chabadabada
    Je confirme cette acception du terme choral, en ajoutant qu'Altman était, en particulier avec son génial Short Cuts, le roi de la discipline. Tarentino après Reservoir Dogs et Pulp Fiction, y compris dans Jackie Brown, perpétue le genre, jusqu'à son petit dernier, Death Proof. Ici, notre spécialiste du genre, c'est plutôt Lelouch...
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