• La taxe Burqa

    Paradox of praxism Mexico City

    Francis Alys

     

     

    Taxer la burqa, telle est la nouvelle idée

    d'un député islamophobe des Pays Bas,

    et pourquoi pas taxer le port de la croix, de la kippa,

    la tenue de bonne soeur,

    et tiens tant qu'on y est, le complet veston de ces hommes

    tous pareils, qui prennent la navette à 6 heures du mat' à Orly,

    cette semaine, c'était l'angoisse, je n'y peux rien,

    voir les 200 bonshommes l'un derrière l'autre faisant la queue,

    plier bien net leur veston après l'avoir retiré et le poser dans le panier,

    tous en choeur ouvrir leur ordi avant leur passage dans le scanner,

    délacer leurs chaussures, poser leurs clefs et leur téléphone portable,

    il y a là quelque chose d'obscène dans ce ballet de grisaille,

    quelque chose de l'infinie soumission des cadres,

    mais revenons à nos moutons,

    taxer la burqa, c'est un peu comme si le voile était néfaste à la santé

    ..... de ceux qui le regardent.

    Quand la taxe carbone fait payer les pollueurs,

    la burqa ne fait de mal qu'à celles qui la portent.

    La taxer, ce serait double punition, double inféodation.

     

    Mais cela en dit long sur le racisme de notre époque,

    qui se lâche de plus en plus, dans les conversations de couloirs,

    comme l'autre jour avec Hortefeux.

    Chez les hommes politiques,

    l'intolérance et la suffisance, il faudrait les taxer.

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Juléjim
    Samedi 19 Septembre 2009 à 16:50
    Et aussi...
    ... la duplicité, le mensonge et la tricherie ! Par ici la monnaie... de la pièce !
    2
    yannick G
    Dimanche 20 Septembre 2009 à 10:33
    Non, ce n'est pas qu'un tort à soi
    L'idée de taxer la burqa est stupide, car, c'est une discrimination par l'argent qui ne dit rien de la chose en elle-même: Est-elle acceptable ou non ? Une taxe, si vous pouvez la payer, vous êtes libre d'agir à votre guise. Ce n'est donc pas la bonne solution. J'ajouterai que vous commettez un impair Anthropia, on ne peut interdire d'une façon ou d'une autre la burqa parce que cela causerait un tort à celle qui la porte, le tort à soi n'est pas condamnable, puisque vous rencontrerez toujours des personnes ayant intégré ce fardeau comme étant un droit. J'ajouterai que la burqa ne cause pas qu'un tort à celle(s) qui la porte, elle en cause un à la parité des sexes, puisqu'elle en est la négation, donc, la burqa est un potentiellement un supplice pour celle qui la revêt, mais elle est systématiquement une insulte à l'égalité de principe homme-femme. Ce n'est certes pas la seule, mais cela en est une, et c'est assez pour si opposer fermement. Quant aux hommes en costume cravate, c'est évidemment une manifestation de l'étroitesse d'esprit ayant lieu dans la relation employeur-client... digne de l'armée. Mais, hélas, elle touche les deux sexes, on ne peut donc si opposer sous cet angle. Dernièrement, j'ai entendu que des associations (dans quel pays ?) féministes avaient réussi à faire intégrer le port par l'employeur des talons haut comme un tel tort, bravo. Je n'ai rien contre de tels ustensiles, mais ils appartiennent à la sphère privé. Et le jour où les talons hauts seront "obligatoires" pour les femmes, alors que les hommes pourront se déchausser, je m'y opposerai avec la même détermination que je m'oppose aux divers types de voiles sexistes. yG
    3
    Juléjim
    Dimanche 20 Septembre 2009 à 17:24
    En 1956...
    l'écrivain égyptien Naguib Mahfouz publiait en arabe son roman "Impasse des deux palais". A la page 44 de la traduction française, publiée chez JC Lattès en 1985, il y a un court passage où il évoque l'état d'esprit dans lequel Amina vit l'enfermement que lui impose son tyrannique mari : "... Quel était-il ce monde dont elle n'avait jamais vu que les minarets et les terrasses ? Un quart de siècle l'avait tenue prisonnière de ces murs, de cette maison qu'elle ne quittait qu'à intervalles éloignés pour rendre visite à sa mère dans le quartier d'al-Khoranfish. Chaque fois, son mari l'y accompagnait en calèche, car il ne supportait pas que le moindre regard se pose sur sa femme, fût-elle seule ou en sa compagnie. Elle ne s'en indignait pas, n'élevait pas la moindre protestation, elle était à cent lieues de cela !" A près d'un demi-siècle de distance, avec la burqa, voici le subterfuge de la calèche qui tente de s'imposer encore. Partout dans le monde cette fois. Et les termes du débat sont quasiment les mêmes...
    4
    Anthropia Profil de Anthropia
    Dimanche 20 Septembre 2009 à 17:45
    J'oubliais de vous dire
    L'histoire de Leila est authentique.
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    5
    yannick G
    Dimanche 20 Septembre 2009 à 22:49
    Voui, voui, j'avais compris.
    Je pense que nous avions compris cette dimension véridique de l'histoire. Le seul élément qui m'étonne vraiment, tellement habitué que je suis à la violence familiale sous tous les horizons, c'est que les USA l'aient accueilli après sa tentative de braquage en Égypte... Ne me parlez pas de compassion de leur part, je n'y croirai pas. Il n'y a qu'à voir les réactions d'hostilités incommensurables vis-à-vis de la réforme autour de la santé pour battre en brèche cette hypothèse.... yG
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