• Matthieu Clainchard

    Rassemblement pour Repeindre, 2006 (détail)

    21,7 cm x 30,5 cm, photographie numérique encadrée, ed. 3 ex.

     

    La Planck/Galerie Léo Scheer : "Rassemblement pour Repeindre"

    Cliché Anthropia


     

    La Planck est un simple mur, qu'on trouvait jusqu'ici uniquement à la Galerie Air de Paris. Mais La Planck pour le printemps se dédouble à la Galerie Léo Scheer.

     

    Animée par Keren Detton, La Planck est un espace expérimental, qui trace son chemin : réflexion sur le conceptuel, traité du dessin en cent expositions, tentative de cerner le réel, la complexité, le contemporain, l'art en ce qu'il est composite, au sens des matériaux composites : le tout-en-un, le ready-made et son contexte, la documentation et sa réalisation, l'archive et sa conséquence, le papier peint et sa gamme. En quelque sorte un art qui s'annoncerait mode d'emploi en main, un résultat et son cheminement en amont et en aval.

     

    A la Galerie Léo Scheer, pendant un mois, La Planck donne à voir deux oeuvres de Mathieu Clainchard. Cherchez bien, La Planck se planque, dans les placards, derrière les portes coulissantes.


    "Matthieu Clainchard est artiste et commissaire d'exposition, mais on connaît davantage ses activité au sein de collectifs d'artistes, Bad Beuys Entertainement fondé en 2000 et dont les actions visaient à développer de nouvelles formes de sculpture sociale en résonance avec la culture urbaine, et Le Commirssariat fondé en 2006 avec trois autres artistes pour développer une pratique de l'exposition sur un mode plus ouverte et spontané (voir ci-contre Le Syndrome de Broadway").

    Ces différentes colaborations ont... renforcé sa position d'observateur critique. Son travail plastique s'appuie sur ce qui est déjà là et privilégie les ready-mades et les assemblages/remix. Il s'intéresse avant tout à la question du contexte et cherche à pointer les dysfonctionnements. Lorsqu'il présente des objets, des images ou des situations, il génère des "fictions réelles". Non pas des histoires en formes, mais des formes produisant des histoires où la question de la subjectivité est sans cesse remise en cause. Le quotidien urbain est son champ d'action. L'artiste met en évidence le jeu des simulacres sur lesquels se fonde l'idée de communauté et d'appartenance (les marques, la télé, le cinéma, Disney...). Sa pratique tend à déjouer les clichés et leur immédiateté en gelant certains moments, en freinant la perception et en poussant la logique dans ses derniers retranchements.


    A La Planck/Galerie Léo Scheer, Mathieu Clainchard présente deux photographies. La première est prise juste avant le ravalement d'une façade d'immeuble. Le dégradé des couleurs appliqué sur le mur avant le choix d'une teinte finale exprime une volonté esthétique qui engendre un certain nombre de questions : qui sont les décideurs du goût, quels critères seront appliqués à ce choix, les habitants seront-ils consultés ? La seconde photographie est similaire, elle est simplement décentrée. L'artiste a utilisé la fonction "extrusion" de Photoshop, qui permet de créer des raccords et de penser l'image comme un détail., un motif répétable à l'envie. La mise en avant des couleurs et de la composition donne à ces photographies une qualité picturale qui renvoie aussi bien à la question du sujet en peinture qu'à celle du trucage et de la transformation du paysage en décor."



     

     

     

     

     

     

     


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  • Matthieu Clainchard

    RPR extrudé, 2006 (Détail)

    22 x 31,5 cm, photographie numérique encadrée, ed. 3 ex.

     

    La Planck/Galerie Léo Scheer "Rassemblement pour Repeindre"

    Cliché Anthropia

     

     

     

     

     

     

     


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