• Arman

    Crédit Photo Anthropia

    Le Père Lachaise

     

     

    Toutes les morts sont burlesques,

    d'ailleurs c'est ce qu'on retient

    quand on parle de la mort de quelqu'un.

    Certains comme Arman peuvent vouloir

    ajouter la petite phrase qui ponctue.

     

     

     


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  • Tombe Alain Baschung

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    Le Père Lachaise

     

     

    Ecoutez Alain Baschung

    La nuit, je mens (ici)

    De circonstance

    les hommes qui mentent

    les hommes qui meurent

    les hommes qui ne disent pas qu'ils ont menti

     

     

     


     

     

     



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  • Reflexion

    Crédit Photo Anthropia

    Le Père Lachaise

     

     

     

    Découvrez Olöf Arnalds (ici)

    une autre chanteuse islandaise

     

     





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  • Photo Agathe Poupeney, Opéra National de Paris

    (droits réservés)

     

    Quelle émotion hier soir à l'Opéra. On y jouait Giulio Cesare, de Haendel.

     

    Nathalie Dessay était une pétulante Cléopâtre,

    dans une mise en scène très contemporaine de Laurent Pelly.

    Imaginez-vous dans les caves des Antiquités du Louvre

    ou à la remise des peintures.

    Des travailleurs égyptiens poussent des chariots,

    nettoient de gigantesques statues de Ramsès ou époussettent les vitrines.

     

     

    Puis apparaissent en tenues égyptiennes des héros de notre enfance,

    Jules César, Cornélia et son fils Septus, Ptolémée le cruel,

    qui vient de faire décapiter Pompée,

    et sa soeur Cléopâtre.

     

    Ce qui touche, c'est la double lecture,

    symbolique et imaginaire, qu'en fait Pelly.

    Dans les décors de Chantal Thomas et des costumes dessinés par lui,

    il met les chanteurs dans la position de statues animées,

    qui rejoueraient pour nous un rêve d'opéra de Haendel,

    sur fond de réel, la besogne des travailleus immigrés

    dans les soutes de la culture, jamais aussi bien vus,

    autant mis en valeur, et qui vont jusqu'à interférer dans le récit,

    devenant par moment les troupes de Ptolémée ou de César.

    On ne peut s'empêcher de penser à la révolte égyptienne,

    quand le peuple soudain se réveille et fait irruption sur la scène des élites.

     

    La mise en scène triche avec les clichés, ose les anachronismes.

    Dans l'acte II, des bergères à la Sofia Coppola font rêver César,

    des chanteurs prennent des poses,

    véritables citations en écho aux détails de tableaux exposés,

     tout fait mise en abîme,

    dépoussiérant au double sens du terme, du ménage et du carcan,

    cette oeuvre du XVIème siècle, toute shakespearienne,

    nous la rendant proche comme une installation d'art contemporain.

     

    Du livret un peu ennuyeux, des récitatifs longuets des opéras baroques,

    le metteur en scène et ses troupes font une histoire de sexe et d'amour.

    Un souffle court tout au long du spectacle, ça s'active, ça désire,

    nulle pose n'est interdite, pensons à Cléopâtre qui surfe sur le nez de Ramsès,

    ou à cet esclave dans une position suggestive sur le sexe de Tolemeo.

     

    Et la magie des airs de Haendel fait le reste.

     

    L'air de Se piéta dans l'acte II, chanté par Nathalie Dessay,

    vient nous ravager (ici en concert).

    Cette femme manie avec la même grâce la coquine,

    qui aime le libertinage, la reine qui lutte pour le pouvoir,

    et la grande amoureuse à la Callas,

    sachant faire parler les affects les plus intimes de son rôle.

     

    Toutes les voix nous touchent dans cet opéra.

    Lawrence Zazzo envisage César avec subtilité,

    ici point d'empereur tout-puissant ;

    sa tessiture de haute-contre module avec raffinement la délicatesse

    et la sensualité d'un homme qui tombe amoureux.

    La mezzo soprano, Varduhi Abrahamyan, qui joue Cornélia,

    se fait douloureuse quand elle voit la tête arrachée

    de son mari Pompée, ou meurtrière hystérique,

    après avoir assassiné Ptolémée, d'un coup de poignard vengeur.

    Sesto, son fils, est magnifiquement interprété par la soprano, Isabel Leonard,

    pris dans les affects d'un jeune adolescent,

    entre soif de vengeance et crainte de passer à l'acte.

    Avec Toloméo, incarné par Christophe Dumaux

    et sa voix de haute-contre époustouflante,

    nous découvrons le félon, le libertin avant l'heure,

    dont on sent qu'il finira mal.

     

    Emmanuelle Haïm assume une direction musicale tout en finesse,

    qui soutient les récitatifs et retient les musiciens,

    le Concert d'Astrée, pour nous permettre de goûter les airs les plus vibrants.

     

    Rarement l'Opéra de Paris aura su nous donner à voir

    et à entendre plus belle mise en scène,

    plus belles voix, dans un des plus bel opéra de Haendel.

    Quand les lumières s'éteignent, quand le gardien passe une dernière fois

    sa lampe torche dans les magasins, les êtres de chair se font statues de cire,

    ils s'immobilisent, rendus à leur siècle, au récit épique d'un passé révolu.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Martin-pecheur d'Europe

    Crédit photo Bischoff

     

     

    Ecoutez Souad Massi, c'est ici

    Et les paroles en deux langues, ci-dessous

    Er ràouy

    àHki ya raoui àHki àHkàya
    madà byk tkoùn riwàya
    aHkyly 3là nass zmàn
    aHkyly 3là àlef lyla w'lyla
    wa 3là loùndja bint el ghoùla
    wa 3là w'lid es selTan
    Hàjytek mà (d)jytek
    Weddynà b3id m'hed denya
    Hajytek mà (d)jytek
    Koul wàHed mennà fqalbou Hkàya
    Koul wàHed mennà fqalbou Hkàya

    àHki w'ensà billi àHnà kbàr
    fy bàlik llirana nàSghàr
    ou nemnoù koul aHkàya
    aHklinnà 3là el jenna aHklinnà 3là en nàr
    w' 3là eT Tyr elly 3oumrou maTàr
    fehemnà ma3nà ed dnya
    Hàjytek mà (d)jytek
    Weddynà b3id m'hed denya
    Hajytek mà (d)jytek
    Koul wàHed mennà fqalbou Hkàya
    Koul wàHed mennà fqalbou Hkàya

    àHki yà er ràouy kimà àHkàwlek
    mà tzyd mà tnaqqaS min 3endek
    ga3 nechfàw 3là bàlek
    aHki wa nessyna f'hàd ez zmàn
    khallynà fy kàn yà makàn
    fy kàn yà makàn
    Hàjytek mà (d)jytek
    Weddynà b3id m'hed denya
    Hajytek mà (d)jytek
    Koul wàHed mnnà fqalbou Hkàya
    Koul wàHed mnnà fqalbou Hkàya

    Traduction

    Raconte, ô conteur
    Raconte une histoire, qu'elle soit une légende
    Parle-nous des gens d'antan
    De Loundja, la fille de l'ogresse et du fils du Sultan

    Commence par "il était une fois"
    Offre-nous des rêves
    Commence par "il était une fois"
    Chacun d'entre nous a une histoire au fond de son cœur

    Raconte, oublie que nous sommes grands
    Comme si nous étions des enfants
    Nous voulons croire à toutes les histoires
    Parle-nous du paradis et de l'enfer
    De l'oiseau qui n'a jamais volé
    Donne-nous le sens de la vie

    Raconte, comme on t'a raconté
    Sans en rajouter, sans en enlever
    Prends garde, nous avons une mémoire
    Raconte, fais que l'on oublie notre réalité
    Abandonne-nous dans ce "il était une fois".

     

     

     

     


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