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Passante au clair-obscur
Roland Mousquès
Vialas (Figerolles-Cévennes)
crédit photo anthropia # blog
Dans le clair-obscur,
le sculpteur a formé un volume,
qui résiste à l’idée, à ce qui, mémoire d’homme,
n’est qu’insecte à terre qu’on écrase sans le voir.
Sur ses tiges de métal, fière allure,
mais hauteur suspecte, quelle est cette métamorphose,
qui introduit le doute et qui joue avec l’ombre.
D’un pas qu’on sent alerte, la sculpture va,
solitaire,
sur son tapis de lierre qu’un rayon a tissé,
étrange vision, qui arrête le promeneur,
attendu que l’imaginaire est là.
Tête rouge, tachetée, mouchetée,
de quelle famille, cette figure,
l’entomologiste n’y trouverait pas son compte.
En vain, on convoque les insectes de l’art,
ici la géante noire de Louise n’a pas place,
la couleur a tranché.
Et il faut se baisser pour cueillir à niveau
la fourmi de pierre qu’un poète a grandie.
Alors l'émotion vient,
on parvient à saisir
qu'à jouer de la taille
il met ainsi l’enfance au cœur de notre voir.
Tags : imaginaire, fourmi, entomologiste, Roland Marquès
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