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Par Anthropia le 4 Janvier 2014 à 10:01
Roland Mousquès
Vialas (Figerolles-Cévennes)
crédit photo anthropia # blog
jour dedans,
lionne dans son manteau
ce qu'apporte le tôt
ce que le tard oublie
matin débarque
et inattente l'esprit
pas d'un geyser d'Islande
du seul continent chaud
elle fraîche
mais infractuosée
la souterraine
roches et alluvions
le pêle-mêle
empêchement
que dit le paysage
que du Soudan la terre
en sa soif argileuse
a inspiré la cive
licence des interstices
au rouge une goutte agite
et prolifèrent branches
dans les failles apprêtées
la toute qui s'immisce
le sec se mélange
la boue visque mais dilue
résurgence de la source
et s'irrupte en sol dièse
écartèle-moi toujours
poésie
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Par Anthropia le 2 Janvier 2014 à 23:43
Roland Mousquès
Vialas (Figerolles-Cévennes)
crédit photo anthropia # blog
La couleur était rouge du manteau d'incertaine,
elle allait par chemins croyant en son Royaume,
l'attendait quelque part,
et quand elle franchirait les portes
elle le reconnaîtrait.
Mais l'attendait la planche,
point de salut ici,
une bien sûr équarrie
lourde de ces certitudes
de banc, de façade, et même de pont-levis
qui se serait gaussé de son premier pas,
pour rejoindre le château,
sans s'être alertée de sa propre fêlure.
Ce qu'elle savait, la planche
c'est qu'elle avait tout lieu
de venir coincer la belle dans son mur
se gêner, elle avait toute l'enfance
et le doute sur le nom
et même l'anonyme visage
pour se croire permis
l'odieux applatissage.
Ce qu'elle ne sentait pas, la planche,
c'est le fort vent du large
qui levé de bonne heure
avait jailli du fond d'un océan
envahi le delta
enfilé la rivière
remonté la vallée
et puis d'autres encore
pour bousculer d'un souffle
sa fragile stature.
Le blanc et puis le rouge
et ce gris de collier
n'aurait plus alors
qu'à vaquer, oui, vaquer
s'éloigner du sort
qui l'avait gardé là.
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Par Anthropia le 1 Janvier 2014 à 22:50
Roland Mousquès
Vialas (Figerolles-Cévennes)
crédit photo anthropia # blog
Fascination pour ces schistes qui font bois,
ont la couleur de bûches d’un feu qui n’est qu’intérieur.
La sculpture de pierres jointoyées en éventail,
s’affiche comme un programme de l’année,
une sorte d’étendard,
majestueux de la profusion des tonalités
et de l’audace des enchâssements,
chacun différent mais complétant l’autre.
Et par l’humilité qu’on devine,
du temps passé à les cueillir,
ces fleurs de peu,
le berger les investit d’une forme de splendeur,
il relève les jonches de talus,
les tresse en emblème d’un écusson royal.
Une queue de paon qui serait resté collée au mur
comme une mue, passage des saisons,
dont cet or qui fait rayon
témoigne de la configuration hors cadre
d’un soleil qui darde son heure au cadran,
on imagine qu’il pourrait prêter son jaune
à ses compagnons d’œuvre,
qu’il y suffit d’une lumière différente,
d’un écho de chaleur, de ces jours qui rallongent,
que l’automne fait ça au minéral sédimenté,
lui donner l'éclat pour passer l’hiver.
Et puis au pied, l'écrin,
le trèfle à cinq ou six feuilles
qu’on cale avec patience,
pour faire ancre de gris, un cœur.
Ce serait ça la sculpture,
des segments qui font chemins
pour converger vers Rome,
une corole taillée en volutes de pétales appareillés
venant cogner sur la pierre d’angle
comme on compose un bouquet.
Une intention, pensée par un artiste du brut,
qui n’a d’autre visée que de confier au paysage
les harmoniques de bronze, d’ocre et de bleuté
sonnant dans ses rêves.
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Par Anthropia le 28 Décembre 2013 à 19:10
anthropia blog # org
En joue, vous dis-je…
Vous ne le voyez pas ?
Comment le vol contre le mur mur
et les rêves arrêtés au cadran de Rodrigues
Ah oui la liberté,
s’enfuirait à Madagascar,
litanie des prières.
Mais cogne à Maurice
pas un archipel, il y manque.
Et l’orgie de mots ne conduit pas à
elle aboutit tout,
elle rend plus hurlante encore la cause des esclaves
Sombre, comment fait le marron à pas d’heures,
quand creuse son tunnel et tente Agalega.
D’instinct il sait Tropique du Capricorne
Et du Parallèle Sud l’horizon prometteur,
Mais ce soir il rame entre les Mascareignes,
malade de la pioche impossible.
Que la joie damne,
que la joie heurte,
que la joie de meure enterrée sous la mer
Va que j’te pousse, mousse,
Va que j’te lèse, pauvre hère
Magnifiant le poème à Seychelles.
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Par Anthropia le 26 Décembre 2013 à 17:50
crédit photo anthropia # blog
Quand l’air ne résiste pas aux jeux d'orgue,
Qu'au-delà du pont, les hommes s'affairent,
un fil apporte son flot de messages,
pour que l’ambigu cède la place à la limpidité.
Les notes entrent en communion naturelle
avec les voix et les degrés, une portée.
Courez, courez, chemins du vertical,
chantez, flèches du quotidien,
élevez aux cimes sous le ciel
votre vibrance de fièvre.
Que la lumière jaillisse
dans les reflets des lances.
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