Un papier sur Le Monde en ligne de ce soir évoque le contenu d'écoutes téléphoniques, qui montrent l'extrême collusion entre les médias TV, la RAI, et la manière dont la communication était gérée pour épargner ou valoriser l'image de Berlusconi tout au long de sa présence au gouvernement.

Evidemment, ceci nous ramène directement à la façon dont les médias TF1, France 2, Le Figaro, L'Express, Le Point et d'autres, gèrent le plan de communication de l'Elysée, comme si c'était le leur.

L'évidente complicité dans la manière d'aborder l'information, que ce soit pour les grèves, pour les sondages d'opinion de type Opinion Way, (un sondage sans valeur statistique) ou pour le Grenelle de l'Environnement, nous amène à nous poser la question des échanges quotidiens entre ces supports et le "story telling" présidentiel.

Il serait de salubrité publique qu'une Commission d'enquête fasse la preuve de cette approche systématiquement partiale de l'actualité présidentielle. Que n'importe quel internaute, habitué à obtenir une information fiable sur le net, constate chaque jour où il surfe sur les JT pravdesques.

Et pour se faire une idée de ce qu'est la stratégie politicarde en matière de com', je vous conseille d'aller voir le dernier film de Robert Redford Lions et agneaux, un morceau choisi de l'intrication entre les médias et les bushistes, un beau moment de réflexion sur notre responsabilité de laisser faire ou pas ces abus de discours, de choisir le camp de l'engagement, mais sans se tromper sur celui-ci. Magnifique illustration de ce qu'un homme en lutte depuis les années soixante est capable de produire.