• Regard-caméra

    Portrait de l'artiste en spectateur

    Ferme du Buisson

    Cliché Anthropia

     


    Une exposition organisée par Julie Pellegrin, nouvelle directrice du Centre d'Art Contemporain de la Ferme du Buisson (Marne-la-Vallée).


    « Comment être témoin et acteur du monde dans lequel on vit tout en restant chez soi ? En se penchant à la fenêtre. A la manière de James Stewart dans Fenêtre sur cour (Alfred Hitchcock), les artistes enregistrent et transforment ce qu'ils voient en face de chez eux. Leurs œuvres nous renvoient à notre propre position de spectateur dans l'exposition : entre contemplation, voyeurisme et espionnage, entre mise à distance et tentative d'appropriation.

     

    Cette exposition collective réunit des artistes de générations et d'horizons géographiques divers qui proposent des visions singulières du monde et de la ville contemporaine : où l'espace privé rencontre l'espace public, où le désoeuvrement nourrit les hallucinations, où l'histoire personnelle se confond avec les grands mouvements historiques, sociaux ou politiques (du mur de Berlin et des mutations de la Pologne post-communiste jusqu'au 11 septembre 2001. »


    Un parcours vu de la fenêtre des artistes, nous posant à notre tour comme les voyeurs de leur regard. Une exposition dont se dégage l'idée que le regard est d'abord synchronisation avec le dehors, que ce que nous nions aujourd'hui est justement cette incompressibilité du flux, quand le temps est durée, et qu'il ne passe pas sur une horloge, mais s'écoule en nous. Nous l'avons oublié parce nous montons nos vies comme les cinéastes montent leur film, cut, cherchant à échapper au lent égrènement des minutes.

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    Voir aussi la vidéo Story Board de Gilles Balmer, déjà présentée à l'exposition Syndrome de Broadway (voir à droite). L'artiste regarde à sa fenêtre, puis redessine la réalité, un sans domicile fixe, des policiers, des passants, dans un story-board, directement du vu au fictionné.

    Sans oublier la vidéo d'Elise Florenty, vision d'un jardin d'enfant, à travers les feuillages, temps réel au time-code, jeux des petits et des grands sur une balancelle.

    Et bien d'autres choses encore.

     

     

     

     

     

     


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  • Regard-caméra

    Portrait de l'artiste en spectateur

    Vidéo 9.11 de Fiorenza Menini

    Cliché Anthropia (captation d'écran : l'Ile de Manhattan sous la fumée)

     


    A ne pas rater, la vidéo de Fiorenza Menini, et surtout sa voix off, sur des images de Manhattan, un certain 11 septembre 2001.

     

    Ici pas d'images-choc, pas de montage rapide, la vidéaste nous invite à découvrir ce qui se passe dans le coup de ciseau de la coupe, entre l'effondrement d'une tour puis de la seconde, très exactement durant les 28 minutes qui s'écoulent entre ces deux événements. Le temps réel à l'état brut, sans fioriture, sans bande-son. Vu de loin. 


    Ce qu'aucun JT ne nous a montré, cette vidéo nous invite à le traverser, depuis un promontoire à Brooklyn, installé dans le regard d'abord muet de l'artiste. Puis sur un long monologue audible à l'écouteur, issu d'un entretien, elle semble commenter ce long plan-séquence immobile : le temps de comprendre, le temps de choisir une posture face à ce qu'elle imagine être la fin du monde. Faire face, rester debout, filmer, quand tout le monde autour court se cacher. Fixer la scène, dans l'abri protecteur d'un cadre, jusqu'à ce que la cendre la recouvre. Et que quelque chose d'autre l'imprègne, « cette odeur que tout humain sait reconnaître ». Et que je sentais encore un an plus tard, lorsque j'étais au pied de Ground Zero.

    9.11, où on comprend que le beau est déconnecté du bien. Où on comprend que le spectaculaire n'a rien à voir avec l'événement réel.


    Jamais je n'avais entendu des mots aussi forts sur ce qu'est l'image et l'art du cross-fading (fondu enchaîné), quand il s'impose à la caméra, sans que l'artiste n'ait fait autre chose que d'appuyer sur le bouton après l'effondrement de la première tour et de laisser courir le flux jusqu'à la fin de la bande. End of tape.

     

     

     

     


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  • Regard-caméra

    Portrait de l'artiste en spectateur

    Une installation de Sofia Hultèn

    Cliché Anthropia

     

    La vie dans un parc vu de la fenêtre, des bouts de vie, installés sur quatre moniteurs.

     

     

     


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  • Regard-caméra

    Portrait de l'artiste en spectateur

    Mur de photos de Hans-Peter Feldmann

    Cliché Anthropia

     

     

     

     

     


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  • Regard-caméra

    Portrait de l'artiste en spectateur

    Photo d'Ilanit Illouz

    Cliché Anthropia

     


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