• Truck, pont et rituel

    crédit photo anthropia # blog

     

     

    La mise en son, image, associant l’art et la technique, l’histoire qui se raconte est l’aporie d’un siècle, des Trente glorieuses l’amertume qui échoue sur la grève, la décapitation de la réparation, on ne répare plus, on pousse le pékin à jeter, elle est là l’obsolescence programmée, quand le capital n’offre à la culture qu’un truck boursoufflé tous les mêmes, remplacer disent-ils, -à la FNAC ça coûte un sixième du prix d’un appareil neuf d’acheter une batterie neuve pour son Canon- jusque dans la politique tarifaire, on force l'acte d'achat. Et pour unique ciel d’horizon un pont bleu, de ceux qu’on fabrique à la chaîne, le monde envahi de ponts bleus…

    Ou rouge, quand cet ingénieur des Ponts croyant bien faire fit peindre en rouge celui de Weissbrück, parlait pas allemand, les gens se gaussaient, mais lui encore tentait d’aménager le quotidien, pas d’y télécommander avec grue à l’affaire la dépose puis la pose d’un édifice sorti tout droit d’usine.

    Militons pour la réparation, pour le défaut corrigé, pour un mythe qui ne se recommencerait pas chaque jour en Sisyphe, mais des accidents transformés en rituels qui serviraient aux collectifs qui se choisissent –on ne choisit pas sa famille, ni sa communauté religieuse, mais on choisit ses artistes, ses amis, ses confidents. Enfin, parfois certains s’immiscent dans les tablettes croyant capter la part intime de l’autre, mais la trace n’est jamais que signe extérieur de pauvreté, pas le réel. Les trois cailloux d’Abraham posés en rituel sur sa voie d’infortune ne parlent qu’à lui et à ses proches. En ça, ils construisent un espace qui fait chemin de vie.

     

     

     



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