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Un roi sans diversion
Niki de St-Phalle
Le poète et sa muse (détail)
Fiac 2007
Cliché Anthropia
Un bon garçon, voilà l'image qu'il a donné à voir. Un bon petit qui joue au Président.
Pas crédible. Ses mouvements de main, doigts courts, si stériles.
Il avait bien appris ses fiches. C'est bien.
Mieux que les journalistes, qui n'avaient pas appris les leurs.
Sur les retraites, il fallait dire, à quoi sert-il de repousser l'âge de la retraite
à 41 ans d'annuités, si les séniors ne travaillent pas.
Sur les classes, il fallait dire que les collégiens allaient être plus nombreux
à la prochaine rentrée, qu'il ne faut donc pas supprimer de postes,
et qu'est-ce que la qualité d'enseignement, si on supprime des heures, des options.
Sur l'Afghanistan, il fallait rappeler qu'il n'y avait pas eu d'attentat
depuis 2001, contrairement à l'Espagne et à l'Angleterre, et que ce ne sont pas 700,
mais plus de 1000 soldats qu'on a envoyés.
Sur le pouvoir d'achat et la concurrence, etc.,
qu'est-ce qu'il attend pour mettre en route les réformes,
de manière à ce que Carrefour fasse vraiment concurrence
à Auchan et Leclerc sur la même zone de chalandise.
Sur le bouclier fiscal, ce n'était pas qu'affaire de mauvaise communication,
rappeler que 50 000 des plus riches ont gagné 95 000 euros chacune,
remboursement du fisc,
quand on n'apporte même pas 50 euros aux travailleurs
qui font des heures sup.
Sur le RSA, déshabiller Pierre pour habiller Paul,
supprimer les primes de retour à l'emploi de certains,
pour financer le double revenu des autres,
en quoi est-ce un progrès ?
Sur les immigrés, rappeler la honte de l'identité nationale,
les charters de la honte, les turpitudes,
les enfants blessés, noyés, les grand-pères harcelés.
Les journalistes n'avaient pas les réflexes,
n'avaient pas les chiffres, n'avaient pas la répartie.
Et Sarkozy a pu faire semblant de jouer au bon garçon,
tout seul à dire qu'il n'était pas le roi,
mais qu'il s'occupait de tout,
pas le roi, mais qu'il décidait de tout,
pas le roi, mais à l'origine de toutes les réformes,
pas le roi, mais assurément le roi, sans coup férir.
Tags : sarkozy, journalistes, l'entretien
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Commentaires
Je m'informe, Monsieur
c'est pas pareil, je m'informe en regardant le ch'ti nicolas. m'enfin. et puis Calvi, que voulez-vous, j'aime bien3yannick GSamedi 26 Avril 2008 à 09:25Ce Calvi-là ou ce Calvi-cie
Celui qui offre une tribune à Marseille et Godet depuis des lustres... moi, je ne peux plus. yG (qui n'a ni vu le film, ni la réalité, lui ;) )Je ne crache pas
Je ne crache pas sur les meilleurs journalistes, Yannick, je considère que celui-là fait plutôt bien son travail. Et franchement, Marseille et Godel ont l'air tellement ridicules, qu'on se demande si ce ne sont pas des faire-valoir.5yannick GSamedi 26 Avril 2008 à 10:15Si le ridicule tuait
nous n'aurions jamais eu un certain président... Bref, faire-valoir ou pas, c'est encore trop de leur accorder ce rôle-là pour moi. yGce n'est pas en supprimant
Yannick, tu sais très bien que ce n'est pas en supprimant tout ce qui est différent qu'on s'en sort. Puisqu'au bout du compte, même en tête à tête avec soi-même, on trouvera encore de la différence entre soi et soi. Donc admettons-les, ils sont plutôt bons pour la cause, puisque tellement caricaturaux, qu'ils dégoûtent tout le monde de les suivre. D'ailleurs, en un an, que de chemin parcouru. Ils étaient pro sarko à tout-va, prêts à dire n'importe quoi, et quand on compare, aujourd'hui, ils critiquent leur leader massimo. Donc, ils progressent.7yannick GSamedi 26 Avril 2008 à 10:43La voix de leur maître.
Entre supprimer toutes les têtes qui dépassent et celles qui apparaîssent toutes les semaines, il y a de la marge, Anthropia. Je reste dubitatif sur le fait qu'ils soient aussi caricaturaux que vous le pensez, surtout pour l'électeur de droite lambda. Ils pourraient tout autant représenter une légitimation médiatique de ce genre de discours répugnants (anti-fonctionnaire, anti-sociale, mais pro-famille nombreuse, etc...) et s'il tape sur Sarko, c'est qu'ils en veulent encore plus qu'il n'en fait déjà, un appel que je ne peux considérer comme un progrès, à ce rythme-là, même Lepen est anti-sarkozyste...D'accord
Oui, je n'ai pas dit que je suivais leurs positions. Mais pour moi, Marseille, quand je le vois, je ris.Suite
J'ajoute d'ailleurs que je ris aussi pour Sarkozy, il a parfois l'air tellement neu-neu, tellement caricatural dans sa posture d'explication, il en fait tellement trop, il en rajoute tellement dans le rôle, que cela devient contre-performant.10yannick GDimanche 27 Avril 2008 à 23:08Il a trop de pouvoir
pour me faire rire. La bêtise est la dernière chose que j'aime devoir prendre aux sérieux, mais il(s) ne me laisse(nt) pas le choix, hélas.
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"Les journalistes n'avaient pas les réflexes, n'avaient pas les chiffres, n'avaient pas la répartie. Et Sarkozy a pu faire semblant de jouer au bon garçon..." ************** Et si les journalistes avaient fait semblant d'être mauvais, eux aussi ? Pour ne pas gêner, vous comprenez ... Mais dites-moi, Anthropia, n'est-ce pas vous qui nous aviez juré ne jamais regarder "Bienvenue chez le ch'ti Nicolas " ? Vous étiez 11 millions quand même hier soir. 11 millions... sans moi. ;-)))