Par Anthropia
Parcours vous aspirant d'une œuvre à l'autre, quand l'énergie de la lumière noire vous appelle, vous vous laissez prendre.
<o:p> </o:p>De la Big Crunch Clock, 1999-2005, de Gianni Motti, qui fait s'écouler sur un compteur digital aux chiffres rouges le compte à rebours de 5 milliards d'années avant que le soleil n'explose, au vertigineux Scape de Vincent Lamouroux, 2006, qui vous aspire dans une danse d'aluminium, traversant les parois, dessinant des arabesques dans l'espace, composées d'ellipse et d'astres. Ou encore aux néons de François Morellet, Pi Weeping Neonly, 2006. Emotion forte aussi devant le film développé et désespérément vierge, laissé par les aéronautes, et monté par Joachim Koester, dans une installation de film et de photos, Message d'Andrée, 2005, restes d'une exploration par montgolfière, qui s'est écrasée avec ses explorateurs au Pôle Nord. La visite est d'une grande cohérence, par le choix des pièces et l'installation d'une justesse remarquable. Magistrale démonstration, merci aux curateurs.
<o:p> </o:p><o:p> </o:p>Une seconde, une année
Energie noire, que cet enfant qui frappe sa tête contre le mur. Mécanique aléatoire de Kristof
Kintera, Revolution, 2005, Le personnage se tape violemment la tête.
<o:p> </o:p>Attendez aussi que la bouteille tombe et se casse, de Kris Vieschouwer, Glassworks II, 2006 De temps en temps une bouteille tombe. Ou que peut-être les sifflets se « déroulent » sous la pression de l'air, Twistle, 2003 de Lara Favaretto. Si votre cri est suffisamment fort, Werner Reiterer, Breath, 2006, vous permettra d'entendre le souffle. Hurlez aussi fort que vous pouvez.Toutes ces formes aléatoires nous mettent face à notre frustration, mais aussi à un art qui se donnerait à voir avec parcimonie et fantaisie tout à la fois.
<o:p> </o:p>Expositions personnellesDans la vidéo de Virginie Yassef, Fantômes, Projectiles, Dragons, Parachutes, des lumières de feu de bois s'étirent, évoquant les fantômes blancs, esprits du feu qui hantent les chantiers. Nous sommes en Chine, en plein air, entre chien et loup, peut-être chez de pauvres travailleurs, qui se chauffent comme ils peuvent dans l'arrière-saison froide. Puis des gamins en uniforme de Mao enfoncent leurs mains dans la terre meuble pour en sortir des masses grises, qu'ils arrosent de terre, qu'ils façonnent jusqu'à en faire une boule compacte, un projectile qu'ils finissent par envoyer sur le mur. Puis ils recommencent inlassables. L'enfant terrassier, mise en abîme du peuple terrassier, qui œuvre avec les pelleteuses flambant neuves, dans cet énorme chantier de travaux publics qu'est devenu la Chine. Elles vont et viennent, triturent la terre de leur langue de feu, poussent les rochers, retournent les pierres, dragons mécaniques de l'ère industrielle. Réussite de l'artiste d'avoir su évoquer l'énergie noire de la Chine.
<o:p> </o:p>Quelques jours encore pour voir l'exposition actuelle, mais 5'000'000'000 est un projet au long court jusqu'à l'été. Tentez votre chance.
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