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Lanzmann/Karski : anecdotes étasuniennes

 

Crédit Photo Anthropia

 

 

En écho au débat opposant Lanzmann à Haenel,

pour comprendre si la partie fictionnée

du dernier livre de Yannick Haenel,

Jan Karski, tient la route,

narrant un Roosevelt reluquant les jambes de sa secrétaire,

au moment où Karski lui confie

les malheurs des juifs du Ghetto de Varsovie.

 

Voici quelques phrases tirées d'une conversation

avec une amie américaine.

 

Un juge de la Cour suprême des Etats-Unis,

contemporain de Roosevelt et d'origine juive,

Félix Frankfurter, avouera quelques années plus tard

qu'il ne pouvait croire à la solution finale,

tant ce qu'on lui décrivait lui semblait exagéré.

 

Et juste pour que Roosevelt ne passe pas à la postérité comme antisémite,

aux States, à l'époque, on l'aurait plutôt traité de juif,

on appelait son New Deal, the "Jew Deal",

pour décrire la composition de son cabinet.

 

 

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U
uggsThank you post. It isn’t easy advice explained so well I was doing, and trying to find <br />
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A
A voir ce soirLe Karski de Lanzmann.<br /> sur Arte à vers 22h je crois
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A
Dont acteJe ne crois pas être la seule.<br /> Concernant Lanzmann, je ne suis pas à 100% pour sa façon de délivrer les alliés de leur responsabilité. Mais je trouve assez subtil et intéressant le distinguo entre "savoir" et "connaître", cela ne nous arrive-t-il pas tous les jours? Avoir connu des informations, dont on ne réalise le réel que dans l'après-coup.<br /> Merci pour le débat, fort intéressant.
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A
Autrement ditHaenel a alimenté la thèse de l'antisémitisme des alliés, comme un gros paquet bien homogène.<br /> Quand il montre Roosevelt entendre parler des camps en regardant les jambes de sa secrétaire, c'est davantage qu'une thèse de "ce n'est pas mon problème", c'est "je m'en fous", ce qui est plus fort. <br /> Il aurait pu montrer un Roosevelt compatissant, puis enchaînant rapidement sur autre chose. Mais l'allusion sexuelle est odieuse, parce qu'elle prive Roosevelt d'âme, ce qu'on imagine mal.<br /> Quant à Frankfurter, je vous écoute mais je ne vous crois pas, des tas de gens, y compris des juifs écoutaient et n'y croyaient pas.
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A
Mal compris, InJe n'incrimine pas Haenel d'être antisémite. L'antisémitisme dont je parlais aurait été le motif des alliés.<br /> Le texte d'Haenel laisse supposer que le non-engagement vis-à-vis juifs de la part des alliés serait lié à des motifs antisémites ou tout le moins à un désintérêt pour cette cause. Même s'il est vrai que dans l'entourage de Roosevelt se trouvaient des antisémites notoires, le motif du non-engagement peut être tout autre, non pas du fait d'un désintérêt pour cette cause, mais notamment :<br /> - parce qu'on savait ne pas pouvoir intervenir avant de régler les choses du point de vue militaire<br /> - parce qu'on savait sans savoir, comme je crois le documentaire de ce soir de Lanzmann en atteste.<br />
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