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Logement : quel indice ?

 

 

Nicolas Sarkozy annonce triomphalement une mesure que ses ministres refusaient depuis des mois aux confédérations du logement et autres DAL. Les loyers vont désormais être indexés sur l'indice des prix et non sur l'indice du coût de la construction. En 2007, cela représentait une augmentation de 2,76%, soit beaucoup, beaucoup plus que les prix 1,5%.

 

Mais malheureusement pour nous, cette proposition risque de nous coûter 3% d'augmentation des loyers l'an prochain, avec le prix de l'essence dans le panier de la ménagère, l'inflation va exploser les coûts.

 

Sur quel indice donc mesurer les augmentations de loyer ? On aurait pu imaginer un taux lié à l'augmentation des ... salaires des locataires, en effet, s'ils ne voient pas leurs salaires augmenter, toute augmentation représente un alourdissement de la part du logement dans le budget familial. Ce qui semble être le cas. En six ans, les logements ont augmenté de 36% tandis que les salaires des moins riches n'augmentaient pas, voir même chez les fonctionnaires fléchissaient légèrement.

 

On le voit, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Celles de Sarkozy risquent de se retourner contre nous l'an prochain, si l'essence et les céréales dont les prix explosent sont comptabilisées dans l'indice des prix.

 

Par ailleurs, nos chers propriétaires vont en profiter pour augmenter les loyers, afin de se protéger d'un éventuel impayé, s'ils n'ont qu'un mois de caution.


 

Pour avoir un impact sur le pouvoir d'achat, il aurait fallu que Sarkozy instaure la TIPP flottante, c'est à dire de faire évoluer la taxe d'Etat sur l'essence  avec le prix du baril. Il aurait pu aussi avoir une contribution sur le prix des céréales, qui aujourd'hui vont au mieux-offrant, à savoir les compagnies d'éco-carburants, et que nous payons de ce fait, le pain, les pates, les céréales beaucoup plus cher.

 

Non, tout est en trompe-l'oeil dans cette politique de Sarkozy, et contrairement à ce qu'il dit, le projet n'a pas été réfléchi avec son premier ministre, tout est improvisé, le désaccord est patent entre les deux hommes, l'un voulant agir sur la croissance, l'autre sur la dette. Leur conflit va nous coûter une politique hésitante, qui avec l'inflation, va se retourner contre nous.

 

 

 

 

 

 

 

 

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