Par Anthropia
Qui acheter ? (détail)
Ernest T.
Salon de Montrouge
Crédit Photo Anthropia
On était 3 à la manif virtuelle.
Mais 2 millions étaient dehors.
C'est l'essentiel.
Tout de même, moi qui m'était fendu
d'un buzzing tous azimuts,
qui avaient inauguré ma plus belle casquette rouge...
T'aurais dû la faire sur Facebook,
me dit quelqu'un que je connais.
Ouais, ben moi, je ne voulais pas rapporter
des noms et des e-mails à ce fournisseur peu scrupuleux.
Bref, ça n'a pas marché.
Le concept de manif virtuelle n'est pas mûr, sans doute.
Ou bien est-ce le canal ?
Dans le schéma de communication, c'est soit le canal,
soit le support, soit le contenu, soit sa forme.
C'est marrant, parce que je n'imagine pas
que ce pusse être le message lui-même.
Oui, je sais, les médias vous ont endormi,
avec le micro-trottoir plein de passagers dégoûtés de la grève,
ou de sondages manipulateurs, qui disent
qu'à 57,3336% le sondagé en retraite
trouve acceptable que le salarié au boulot travaille jusqu'à 62 ans.
Mes quelques amis encore libéraux, ou encore amis, c'est selon,
me disent qu'il faut être réaliste, le déficit,
la durée de retraite qui s'allonge.
J'avoue que je suis sensible aux arguments,
mais pas devant les modalités de la réforme,
INJUSTE, l'aura-t-on assez dit.
Même si hier, un excellent papier d'Olivier Brumaire,
sur le site de Paul Jorion (clic)
montrait que le déficit, c'est en fait des riches
qui ont su transformer les impôts qu'ils ne paient plus en prêts à intérêts.
"Ainsi, on laissera simplement aux enfants des pauvres,
des classes moyennes et même des classes aisées,
des dettes à rembourser aux enfants des très riches".
Pas mal le raisonnement, non.
Et pour l'âge de la retraite, si je devais troquer la faim dans le monde
contre une ou deux années en plus, je le ferais bien volontiers ;
mais si c'est pour engraisser une poignée de milliardaires,
non merci.
Tout ça pour dire que la manif virtuelle n'en est qu'à ses débuts.
Continuons le combat.
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