donne ta main, approche-toi, les corps se rapprochent, on dit danse de salon, on devrait dire Je t'aime, du regard on se touche et sur le son on bouge, le corps-à-corps transforme le face à face en dyade, cet instant où s'oublie qu'on est un, qu'il est...
Lire la suiteOn avait compté les régressions, jour après jour, on percevait l’écart, la toujours plus grande difficulté à ce qu’un dire fasse corps pour tous, chacun criait dans sa cité, on l’avait senti. Mais tout à coup, notre multitude est prise au lasso de quelques-uns...
Lire la suitenur Licht, seulement la lumière, seule l’huile pure de la lampe permet d’éclairer, chacun regarde sur ses ongles les reflets de la flamme et croit qu’il la détient, mehr Licht, a dit le poète, davantage de lumière, et soi avide de s’en nourrir ; délicate...
Lire la suitede l’art de le choisir quand il devient trapu, de le déshabiller pour n’en voir que le tronc, de le nouer ensuite, le nœud caché dedans, sous la triple épissure, que le bambou serait un art, une métaphore, un monde entier en soi, ses accommodations, qu’il...
Lire la suiteOn touche parfois ces seuils de soi où la porte apparaît, quelque chose de visible, de découpé dans l‘espace, là où, le plus souvent, on frôle en vain la face lisse des parois intérieures en quête d’ouvertures, ce sentiment qu’enfin on peut pénétrer le...
Lire la suitecomment en nait le sentiment, est-ce la littérature dans le huis-clos de la lecture qui en aurait accru la prégnance, ou le sait-on de longtemps que l’appel du regard, les mains tendues en vain nomment la butée d’un monde indifférent, barrière qui jamais...
Lire la suitel’entre-deux entre joie d’une Libération et mur d’arrière-pays l’époque contient sa mélancolie mais le rythme aussi la force du swing un peu d’Amérique et on s’aperçoit qu’on en est le produit on y puise une détestation de la F rance on n’aime pas les...
Lire la suiteparti sans laisser d’adresse ou plutôt que l’adresse se perde dans le solo qui nous envole ça la peur qu’on resterait peut-être quelque part là-haut en voix de tête parce que la musique était si conventionnelle harmoniques au carré à domicile alors qu’on...
Lire la suitetoujours on a vu l’établi et son étau forgé à l’ancienne qu’accompagne l’odeur de sueur d’huile de peinture ne se raconte pas l’histoire d’un ouvrier mais d’un concepteur quelqu’un qui attrape la mécanique du dessus qui forge ses outils qui pense avant...
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