Cliché Anthropia
Une nouvelle de science-fiction (at work)Anthropia
Il était 9h10 quand mon patron m'avait appelé.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Tu arrives ou quoi ? Tu sais qu'on a le rendez-vous avec Solva aujourd'hui, tu te souviens. <o:p>
Je ne sais pas comment Ari parvenait à se procurer ces produits interdits, mais c'était tout lui, ça.<o:p> </o:p> Avec Ari, je ne savais pas si c'était le musc ou les poils sur le torse, j'étais tout de suite dans l'infra-pensée, en niveau reptilien. Bien sûr, j'avais pris depuis longtemps mes distances avec ces pulsions allergogènes, qui provoquaient des réactions cutanées ou des bouffées d'attachement. Mais j'avoue que j'aimais encore ces rares moments, pour leur côté sauvage, le retour à la nature en quelque sorte, très inconfortable, mais une véritable aventure, le contact skin/skin. <o:p> </o:p>
Pourquoi tu continues de travailler pour lui, tu sais bien que son discursing contredit ton ethicing, et ce depuis des années. <o:p>
Tu devrais faire la grève du zèle.
La grève du zèle ?
J'en avais entendu parler en session Histoform. On disait qu'au vingtième siècle, certaines personnes se rendaient au travail (c'étaient du temps où il y avait encore des bureaux) avec un bandeau noir autour du bras. On disait qu'ils assuraient une présence, mais sans aucun investissement intellectuel. Ils le faisaient généralement quand ils n'étaient pas contents d'une situation, par exemple quand ils avaient une revendication sociale, qu'ils avaient du mal à obtenir une négociation et n'avaient pas les moyens de démissionner. Un mouvement qui avait commencé au Japon, le droit de grève étant difficile à mettre en place, ils avaient trouvé ce moyen pour montrer leur hostilité sous des dehors cordiaux. <o:p> </o:p>Aliassyn ? Non, jamais entendu parler.<o:p>