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Samples of no Value de Wolf von Kries

Samples of no Value

Wolf von Kries

Crédit Photo Anthropia

 

L'oeuvre de Wolf von Kries est composite,

faite de strates de sens, refusant de choisir

entre points de vue théoriques,

instants poétiques ou objets du tout-venant.

 

Pris un à un, ses échantillons fonctionnent

dans une esthétique de la friche,

tout est bon à glaner.

 

Objets saisis dans le cadre, pas au sens du ready-made,

mais au sens de la récupération, et de sa customization,

une action sur l'objet : des chaises retrouvées dans une poubelle

et restaurées,rafistolées serait le bon mot.

De l'humour dans tout ça, des balles de tennis crevées

servent de pieds de chaise.

 

L'oeuvre est prise dans la contemporanéité écologique,

sauvons la planète, un réflexe de développement durable,

pris dans la légèreté et dans la dérision du sans-valeur.

 

Un restant de formalisme, quelques belles installations,

au sens classique du terme ;

une composition élégante, des affiches publicitaires,

chutes de perforeuses collectées dans une entreprise de consulting,

au centre une chambre à air, aux rustines étoilées,

et en collier traversant la pièce, une chaîne chinoise,

faite de trombones et de tickets,

trouvée par terre en Chine et prolongée par le plasticien.

 

Même l'aporie de l'autofiction pointe le bout de son égo

bien caché sous une installation.

Une vidéo présente le regard vide d'une caméra qui a filmé la pluie,

ses goutelettes, recomposant à l'infini des sphères abstraites.

Et en correspondance, à même le sol,

des cans de bière du monde entier sont posées,

Le storytelling de l'exposition rapporte 

que chacune a été choisie parce qu'elles portent la même date de péremption.

rien ne nous dit, mais nous le savons,

que la date retrace quelque chose d'une histoire individuelle de l'artiste.

Ce qui nous échappera : que signifie cette date ?

 

 

Enfin, trace d'autres expositions, un reste d'agglutinement,

des billes de polystyrène fabriquent un geyser blanc,

sous le couvercle d'une boîte de cirage.

 

L'univers de Wolf von Kries perturbe,

il va tous azimuts, trop embrasse, mais bien étreint ;

il cherche à différents niveaux le sens de cette terre complexe,

sachant encore capturer l'esthétique dans ce paysage urbain,

cheminement hasardeux et savant d'un homme qui marche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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