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Une femme surréaliste

Le bombardement de Phnom-Penh

Christine Spengler

1974

 

 

Dans la famille Spengler, j'avoue mon ignorance,

je ne connaissais que Christine,

la photographe de guerre,

dont la photo "Le Bombardement de Phnom-Penh",

vue dans un format immense en galerie

m'a fait comprendre la guerre,

je veux dire mieux qu'en cent mots d'Alexandre Jenny,

dans L'art français de la guerre.

Une photo et tout à coup j'ai compris mon père,

prisonnier de ses souvenirs traumatiques.

Dans les yeux de cet enfant, le désarroi,

comme on se désarrime, comme la raison arraisonnée,

le grand A doit ressembler à ça, le bord du précipice.

 

Et hier, dans la famille Spengler, j'ai découvert la mère.

Et quelle mère !

Huguette Spengler Vivienne, l'égérie de Cocteau,

la Muse des surréalistes, une folle finie.

Je l'ai découverte par la petite lorgnette,

celle d'une témoin oculaire de quelques années de sa vie,

quelqu'un qui racontait le suicide du fils,

et son fantôme revenu hanter la chambre,

la médium voisine, la tisseuse, qui invitait tout ce beau monde

au thé spirite,

la voisine mannequin, un verre de cognac à la main,

qui parlait des nuits durant du monde de St Germain des Prés,

et de cette rue du Dragon, qui comptait le plus grand nombre de suicidés

de la place.

 

Alors ce matin, j'avais envie de vous la faire découvrir (ici) in

Huguette Spengler, ma patrie la nébuleuse du rêve. (1983)

 

 


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