Par Anthropia
Affiche du film Inception
Le dernier film de Christopher Nolan
Inventer une nouvelle forme d’espionnage industriel, l’espionnage par extraction de données du cerveau, c’est ce que vient d’expérimenter Christopher Nolan, dans son dernier film, Inception.
Quelque chose au-delà de Matrix ou Minority Report, un film sur des architectes de rêves qui créent des univers oniriques susceptibles de plonger des magnas du capital dans leurs propres projections subconscientes ou inconscientes et leur extraire des données confidentielles.
L’équipe menée par Léonardo di Caprio, Cobb, est chargée par un ponte japonais de réaliser une nouvelle mission : « incepter » (néologisme), c'est-à-dire introduire une idée dans la psychologie des profondeurs du fils d’un riche industriel qui vient de mourir, lui insuffler l’idée de démanteler le groupe dont il vient d’hériter.
Pour cela, il faut construire des mondes virtuels, des labyrinthes mentaux, des rêves emboités dans des rêves eux-mêmes emboités dans des rêves qui vont amener le sujet de la manipulation à douter de ses certitudes et le convaincre de changer de vie.
Cobb ne s’est pas sorti indemne de ses explorations oniriques antérieures, les rêves sont pleins de ses propres projections et/ou souvenirs, un remord le hante ; une jeune inventeuse de labyrinthes recrutée pour créer les cadres des rêves s’en est aperçue et le surveille.
Voilà pour le début d’un film dont le scénario, le montage, les images, la structure, sont proprement captivants. Le film le plus étonnant de ces dernières années, tant dans l’imagination dont il fait preuve que dans la réussite de sa réalisation et sa conception hallucinée.
Paradoxalement, cette affaire d'espionnage se transforme peu à peu en parcours initiatique, tant pour le héros aventurier que pour sa proie, nous faisant perdre à nous aussi les repères entre rêve et réalité.
A voir absolument.
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