• Marta Pan

    Parcours flottant N°11986

    Domaine de Kergehennec

    2009

    Crédit Photo Anthropia

     

     

     

    Depuis quelques jours, les médias célèbrent l'anniversaire des vingt ans de la chute du mur de Berlin.

     

    Et le sport médiatique en vogue est de trouver qui a cassé le mur ?

     

    Vous avez au choix :


    - Lech Walesa, qui, avec Solidarnosc, a limé les dents de l'ours (sic)

     

    - Gorbatchev qui, avec sa Perestroika, a permis que la DDR ou RDA s'exonère de l'inféodation à l'URSS.


    - Le journaliste qui a posé la question en conférence de presse, forçant le gouvernement de RDA à officialiser sa position

     

    - Günter Schabowski, qui lui a répondu

     

    - le garde-barrière sur le pont en face de la Porte de Brandebourg, qui a relevé la barrière, pour laisser passer la foule en délire


    - le type qui a apporté le pic pour casser le premier pan du mur


    - la foule qui a poussé très fort pour qu'il tombe,

     

    - et le pauvre petit chat, qui était à la porte....

     

    C'est merveilleux de se dire que pour qu'un mur tombe, chacun à sa place doit y contribuer, au risque de son poste, de son accréditation, de sa réputation ou de sa liberté.

     

    Alors pour passer à la postérité, inscrivez-vous, il y a encore quelques murs à basculer.

     

    Dernière minute :

    Non, j’avais tout faux, en fait, c’est Sarkozy qui a cassé le mur. Que n’y avais-je pensé plus tôt ?

     

     

     


    votre commentaire
  • Florence Reymond

    Détail

    Crédit photo Anthropia




    votre commentaire
  • Théo Mercier

    Tapis violent (détail)

    Fiac 2009

    Galerie Gabrielle Maubrie

    24, rue Ste Croix de la Bretonnerie

    75004 Paris

    Vernissage le 15 novembre 2009

    Crédit Photo Anthropia



    Oeuvre étrange, évoquant les travaux d'artistes américains,

    autour des Burroughs, des Gysin,

    vous marchez autour d'un tapis plutôt que dessus,

    rien que de quelconque, un tapis d'orient,

    mais l'oeuvre arrête le regard, le détail satanique vous retient,

    le titre, Tapis violent, fait résonner Orient et volant,

    un conte des Mille et Une nuits qui ne se serait pas bien passé,

    toujours derrière, une menace faite à une femme.

    Artiste dérangeant, ce Théo Mercier, découvert il y a peu

    au Salon d'Art Contemporain de Montrouge,

    par Gabrielle Maubrie pour sa Galerie.  







    votre commentaire
  • Pierre Bismuth

    Following the Right hand of Sigmund Freud (vidéo)

    Capture d'écran

    Courtesy Jan Mot, Brussels

    Fiac 2009

    Crédit photo Anthropia

     

     

    Lundi

    Pondu cinq mini-rapports, l’impression d’être une pisse-lignes, l’art de la synthèse en 15 pages, appris dans ma jeunesse, quand je composais des chansons, trois minutes pour dire une histoire, une époque, un sentiment. Maintenant, je mets ça au service des actions d’entreprise. Dans audit, il y a écoute. Encore de la musique de phrases d’humains entendues, régurgitées en idées, enjeux et problématiques. Quel drôle de métier que penser l’entreprise.

     

    Mardi

    Mort de Lévi-Strauss. Mes études me sautent à la figure. Structures élémentaires de la parenté, linguistique et anthropologie, anthropologie du proche, anthropologie du travail. Qu’est-ce qui se rejoue des rites et mythes familiaux dans le rapport à un métier, à une entreprise ? Souvenir d’une époque où j’ai craint de devenir chercheur en anthropologie, ce flirt avec la bordure de société, quand on tente de penser le tout, alors qu’on est soi-même dedans, comme si cette société nous était extérieure. Vertige de l’à-pic. Exit la recherche.

     

    Admiration pour Lévi-Strauss qui a tenu cette ligne de crête, sans vertige apparent. Sans doute parce qu’il s’est appuyé sur la grande famille des ethnologues, la réalité des monographies servant de repère.

     

    Intéressée par l’organisation de ses obsèques. A échappé au tra-la-la. Il est mort en homme ordinaire, façon de nous dire qu’il en était un, tout simplement. Pas de rites de notoriété. Juste les rites ordinaires de l’inhumation. N’a fait le jeu ni des médias, ni de Sarkozy. Bien joué.

     

    Mercredi ou jeudi, je ne sais plus

    Entendu chez Taddéi cette phrase d’Eric Besson en fin d’émission. Il faut « vous souvenir que c’est, en France, l’Etat, qui a créé la nation et que c’est pour ça que nous avons une identité nationale plus forte que d’autres ». Je me tâte, raccourci historique un peu truqué, non ? Mes cours de sciences politiques, vite. L’impression que cette vision date de la IIIème République. Souvenir d’une vieille amie du Sud-Ouest, qui me racontait qu’enfant, on lui tapait sur le bout des doigts avec une règle, quand, à la récré, elle parlait basque. L’Etat qui forge la nation, qui la force à parler français, à considérer les Gaulois comme ses ancêtres. Mater le peuple, les immigrés, les passer par le lit procustéen de sa vision de l’identité nationale, quel programme !

     

    Samedi

    Capté chez Finkie quelques bribes sur Lucrèce. Un travail intéressant d’Elisabeth de Fontenay, réhabilitant l’âme, sous sa forme laïque, correspondant à l’être vivant et disparaissant à la mort du sujet.  

     

    J’avais toujours cru que l’étymologie de religion venait de religare, relier, se relier aux autres, me disais que cela ne correspondait pas à mon expérience des religions. Entendu que c’était l’étymologie voulue par les chrétiens. Qu’une autre se cache derrière, religere, recueillir les rites des anciens. Impossible de retrouver mon Gaffiot pour vérifier. Je préfère cette dernière étymologie. Les religions sont toutes tournées vers la généalogie, la dimension diachronique. C’est pour ça qu’elles dérapent dans nos siècles de l’horizontalité !

     

     


    votre commentaire
  •  Un autre mur aux USA

     

    Depuis quelques jours, les médias célèbrent l'anniversaire des vingt ans de la chute du mur de Berlin.

    Et le sport médiatique en vogue est de trouver qui a cassé le mur ?


    Vous avez au choix :

    - Gorbatchev qui, avec sa Perestroika, a permis que la DDR ou RDA s'exonère de l'inféodation à l'URSS.


    - Le journaliste qui a posé la question en conférence de presse, forçant le gouvernement de RDA à officialiser sa position

    - Günter Schabowski, qui lui a répondu


    - le garde-barrière sur le pont en face de la Porte de Brandebourg, qui a relevé la barrière, pour laisser passer la foule en délire


    - le type qui a apporté le marteau-piqueur pour casser le premier pan du mur

    - la foule qui a poussé très fort pour qu'il tombe,


    - et le pauvre petit chat, qui était à la porte....

     

    C'est merveilleux de se dire que pour qu'un mur tombe, chacun à sa place doit y contribuer, au risque de son poste, de son accréditation, de sa réputation ou de sa liberté.

    Alors pour passer à la postérité, inscrivez-vous, il y a encore quelques murs à basculer.


    4 commentaires