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Par Anthropia le 20 Janvier 2009 à 11:33
Yan Pei Ming
US Election
Obama
2008
Gallery David Zwirner, NY
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Par Anthropia le 11 Décembre 2008 à 13:07
Aleksandra Mir
Plane landing in Switzerland
FIAC 2008
Crédit photo Anthropia
L'érection prometteuse d'un avion tout-puissant
apparaît ici dans son illusion trompeuse,
image d'un capitalisme flageollant,
à l'heure de la crise,
dont acte.
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Par Anthropia le 7 Décembre 2008 à 10:20
Jean-Michel Othoniel
Black heart, red tears
Courtesy Galerie Emmanuel Perrotin
FIAC 2008
Crédit photo Anthropia
Désormais vous avez le choix,
fêter Noël façon sapin, crèche et boules de verre,
ou entrer dans la famille des bondage, sex toys en tous genres,
pour vous adonner à ce qui fût de lointaine mémoire
la fête à Bacchus.
Mais même si vous vous mettez à la longue traîne du Père Noël,
vous devrez tout de même avaler quelques couleuvres :
les faux orchestres, la batterie télécommandée
et les karaoké bidonnés sont de sortie,
on nous en rabat les oreilles lors de longs tunnels pubeux
dont nos TV privées et publiques nous abreuvent
(pour les publiques, pas pour longtemps ?).
On se demande quel cerveau frustré a pu inventer ça,
et nous faire croire par des pubs
"consensuelles, tu vois coco, on sent l'esprit de Noël",
qu'on y prendrait son pied.
Pour résumer, avec ces cassettes,
vous n'avez ni la satisfaction d'apprendre un instrument,
ni celle de déchiffrer vous-même une partition,
et qui n'a pas joué son prélude de Bach tout seul comme un grand
ou éclaté sa guitare sur un solo de Jimmy Hendrix,
ne sait pas combien est jouïssif ce moment
où entre les yeux et les doigts
se construit cette passerelle qui se transmute en musique,
mais le pire avec ces jeux virtuels,
c'est qu'in fine la musique n'est pas bonne.
On vous somme de produire cette musaque électronico-médiocre,
mais sachez-le, si vous vous faites avoir, personne ne vous dira merci,
on viendra sonner à votre porte à minuit en vous disant qu'on craque,
que ce chuintement nasillard est vraiment, vraiment insupportable.
On se fiche de qui, avec ces instruments qui n'en sont pas,
même pas virtuellement ?
Alors il y a bien cette image qu'on nous vend,
du "musiquer-ensemble", du plaisir de trémoussage,
mais où est donc la subtilité d'un accord harmonieux,
quand on le réussit à plusieurs
ou le délire punk d'un groupe qui s'éclate ?
Ces "presse-purées" qu'ils tiennent dans les mains, ces "beatstickers",
sont-ils destinés à devenir nos saxos, nos synthé, nos bass de demain ?
Les gens sont-ils descendus si bas qu'ils vont se précipiter sur ça
dans leurs Auchan et leurs Carrefour pour faire de la musique de Leclerc ?
Ou nos businessmen se préparent-ils
à la plus grande gamelle de Noël jamais réalisée,
en pleine crise mondiale,
un accident industriel et commercial,
les invendus sur les bras,
un Tchernobyl du marketing ?
Pour le savoir, rendez-vous à la gueule de bois du lendemain,
"on nous retrouvera étendus morts au pied de nos électrophones"
comme dirait Yves Simon.
J'ai rêvé New York
et c'est l'escalator de Parly II qui m'arrive,
alors, cher papa Noël, faites que personne n'offre ça à ses enfants.
C'était ma liste, le seul cadeau que je demande
pour qu'on cesse de massacrer la musique.
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Par Anthropia le 27 Novembre 2008 à 09:20
Malachi Farrell
A bomb holiday
Courtesy Galerie Anne de Villepoix
FIAC 2008
Crédit photo Anthropia
Tout va bien, la vente d'armes se porte bien,
de jeunes garçons trouvent pas cher au marché noir,
des armes sophistiquées,
qu'ils testent aussitôt en ville.
Hier à Bombay, quelque part au Congo,
qu'en pensent nos firmes multinationales,
qui font commerce des armes ?
Oh, sans doute, plein de bien,
on s'émeut de ces attaques du terrorisme,
quand certains se réjouissent
dans leurs conseils d'administration.
A quand la traçabilité des attentats meurtriers,
ici cent morts de la société Eads,
là deux cent morts du consortium Lagardère,
il y a pour moi le même rapport pervers entre ces faits,
qu'entre un marchand de mort et le jeune overdosé,
la même pensée impossible.
Et le soir quand ils rentrent chez eux,
est-ce qu'ils font sauter leurs enfants dans leurs bras,
écoutent-ils émus telle fugue de Bach,
offrent-ils avec leur jeton de présence
un bouquet de roses à leur épouse ?
Sans un regard intérieur vers quelques familles qui pleurent leurs disparus.
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Par Anthropia le 20 Novembre 2008 à 07:01
Thomas Hirschhorn
How to dance Deleuze 2008
2008
FIAC 2008
Crédit photo Anthropia
Oui, c'est une question,
comment danser Deleuze ?
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