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    bras tendus, bras déployés, bras à l'aveuglette

    que pouvons-nous à

    c'est l'air vide qu'on brasse

     le regard triste

     

     

     

     



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  • Citation de Marcel Duchamp

    sur Takis, Les champs Magnétiques

    Palais de Tokyo

    En ce moment

     

     

     

    Un lundi

    On met quelques jours de conseil en route, ça tombe à pic pour les finitions avant revente de l’appartement, la règle, le « nickel chrome », tout a été refait, électricité, plomberie, salle de bain, une très grande pièce à vivre style loft avec grande cuisine et espace bureau séparés (transformation de la souillarde), peintures La Seigneurie classieuses, les deux chambres refaites, avec les tramways à deux minutes, la gare RER à 7 mn à pied, le métro à 10 mn, petit bois côté chambres, arboré côté living, et le balcon bien fleuri au moment de la mise en vente. C’est mon projet de 2015. J’ai habité ici cinq années, une expérience. Un petit coup de peinture, ici ou là, rangement général, suspension des tableaux, diagnostics à faire. Ceci n’est pas encore une annonce immobilière.

    Quitter cette ville de banlieue, je regretterai mon voisinage « melting pot et poète », mais me suis fait des amis que je reverrai, je regretterai la verdure,  le silence, favorable à l’écriture, et l’harmonie de ces pièces. Je ne regretterai pas la Mairie though, les manigances, etc. Le projet c’est « quitter d’abord » pour me donner les moyens de la suite prévue.

    Un vendredi

    Passé de longs moments au Palais de Tokyo, les nouvelles expositions, surtout Takis et ses champs magnétiques, un paysage de compteurs électriques et voyants lumineux en tous genres, le bouleversement de la boussole, et ses belles sculptures érotiques. En 1962, Marcel Duchamp dit de lui « Gai laboureur des champs magnétiques et indicateur des chemins de fer doux » et on s’y retrouve dans ce portrait.

    Un week-end

    Revoir une amie lointaine qui ne passe qu’une fois par an, poursuivre la conversation qui surfe avec les mails et les sites internet, l’IRL donne une certaine température de l’autre, cette fois, l’impression qu’elle vient respirer ici, difficile d’avoir ses amis à distance, dans mon projet d’aller la voir.

    Un mercredi

    N’y a pas que moi, tout le monde semble vouloir bouger en ce moment, certains partent pour la Drôme, un très cher près de Montpellier, d’autres cherchent à s’acheter un théâtre à la campagne, on découvre hier qu’un autre cher a fomenté son projet dans l’ombre, ce n’est pas la première coïncidence de nos vies, toujours un étonnement, et ce n’est pas que sociologique je pense, même si la bougeotte, qui chatouille le peuple, a sans doute aussi à voir avec l’indigence de nos gouvernants à nous offrir un projet désirable, trouver nos solutions de bonheur privé, les construire en dépit d’eux, faire avec nos équilibres financiers aussi.

    Un jeudi

    L’atelier pourrait s’appeler « Respirer/Ecouter », je le fréquente précisément pour ces raisons qu’un texte poétique s’inscrit dans l’aller-retour avec le public, avec les autres acteurs sur scène, qu’on apprend à trouver la posture d’instinct, par la présence aux autres, l’inspiration née du plus profond de soi, à combiner avec la flûte jouée comme un souffle qui se cherche, et un saxo qui anime les mots avec discrétion ou violence dans ses gammes schönbergienne (!), jamais un accompagnement, plutôt un contrepoint, et la musicienne personnalise ô combien.

    Un samedi

    Ils arrivent, se tiennent chaud, serrés sur les bancs, et on leur offre un spectacle, deux heures d’éclats, de rire et de poésie. On a refusé du monde. Comme si notre groupe paritaire, où ne domine que la joie de préparer ensemble ces interludes, savait transmettre ça aux autres, des glissades poétiques d’un solo à l’autre, le jeu entre les textes-maîtres et les textes frais des jours, une énergie.

    Un jeudi

    Pensé ne pas y revenir, et pourtant de temps en temps, rependre ces « débris de semaine », comme une queue de comète sur le blog, ça s’appellera comme ça.

     

     


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  • chen zhen

    galerie perrotin

    crédit photo anthropia

     

    Pas vus depuis longtemps, Mina et Robert,

    ont dû repartir dans leur pays.

    Contente d'avoir pu leur donner des photos,

    la dernière fois que je les ai vus.

     

     

     

     

     

     

     

     


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