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    back to b un jour la barrière prend l'allure orange de l’antirouille on y grimpe on se penche pour voir plus loin brouhaha le pays des ouvriers retentit du même quelque chose vu au journal télévisé un homme sur les toits d'une université et ici les hommes à casquettes militant au carrefour juste au pied du Crépont on n’a pas l’âge de quitter l'allée juste de regarder ils s’approchent et murmurent dis petite donne-nous du tissu de coton blanc dis petite donne-nous les bouteilles vides qui traînent dans ta cave et on s’exécute il s’agirait d’une opération naïve l’apprentissage vient par les pieds dit Sebastian Haffner on apprendra plus tard mais ici on découvre les préparatifs d'un feu de barricade on obtempère puis on se retient quand ils demandent de l’essence on devine Molotov irruption du réel jadis feux de Bengale bombardiers les corps la terre ravagée alors ça cogne on fait non de la tête mais le soir on frémit de savoir que l'un d'entre eux est mort quelque part dans la ville cette seconde à treize ans quand on se reconnaît politique mais du lointain continent de la non-violence une Inde inspirante on déclare ce jour-là ne vouloir jamais de ces guerres des hommes


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