• De la tenue d’un colloque international à Port-Bourgenay (Vendée)

    Peter Coffin

    Crédit Photo Anthropia

     

      

     

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    Un article, intitulé Trauma, Memory, and catharsis, sous-titre Anthropological Observations on a Folk-Psychological Construct, de Michael G. Kenny (Simon Fraser University of Burnaby, BC V5A 186, Canada), publié in Recollections of Trauma – Scientific evidence and Clinical Practice, édité par J. Don Read an D. Stephen Lindsay – NATO ASI Series – in Series A : Life Sciences Vol. 291, chez Plenum Press, New York and London, en collaboration avec NATO Scientific Affairs Division, et rédigé à l’occasion d’un poster communiqué lors d’un colloque international sur la remémoration de souvenirs cachés, qui s’est tenu en 1997 à Port-Bourgenay (Vendée),  démontre que c’est au second événement que le traumatisme du premier événement se réactive.

     

    Cas de Mme M. étudié par le Dr J.-P. Hart


    Evénement N°2

    Lors de sa première séance, M. raconte un épisode de décompensation qui lui est arrivé en 1980. Elle est jeune étudiante au moment des faits. Elle remonte une rue en se dirigeant vers le domicile de ses amis, qui vivent un peu plus haut dans le même quartier. AU moment où elle arrive devant l’immeuble de ses amis, et où elle pousse la porte, elle entend un crissement de pneus, elle se retourne et aperçoit la tête d’une petite fille sous la roue d’une auto.

    Elle se met alors à crier, redescend la rue en courant , elle indique un épisode de malaise vagale qui la fait tituber ; elle ajoute qu’en s’appuyant contre les murs des maisons, elle s’écorche les bras.

    Arrivée à son appartement, elle s’effondre au sol, et reste ainsi prostrée jusqu’à l’arrivée d’un de ses amis qui avait vu la scène et l’avait suivie pour lui venir en aide. Elle prétend ensuite ne s’être souvenue de cet événement qu’à l’occasion du travail d’anamnèse.

    Replacé dans le contexte névrotique de la scène précédente, on ne peut que souligner, que la première scène de traumatisme fait résurgence dans ce second événement : La réaction hypertrophiée n’est pas liée à l’événement récent, dans lequel le sujet n’est pas affectivement engagé ; la scène constitue en quelque sorte le complément du premier accident ; ce que la patiente ne pouvait jusqu’à ce jour qu’imaginer, prend la forme d’images réalistes reconstituant des pièces manquantes du puzzle du premier événement.

     


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