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Le sapin qui pisse
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<o:p>Cliché Anthropia</o:p><o:p> </o:p>

 

 

 

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Lundi

Tempête sur le toit du loft,

des pots de fleurs atterrissent dans le jardin,

Moi qui suis loin, je reçois des appels de détresse,

Mais quand on est loin, on s'en fiche.

Tant que ce n'est pas une vache.

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Mardi

Un nouveau client,

Je guette les trois premières secondes,

celles où on voit dans le regard de l'autre,

la glaciation ou la relation,

C'est selon.

Beau fixe.

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Le client m'emmène manger dans une auberge.

Je découvre une curiosité locale,

un sapin qui pisse l'eau,

une source y est née, ils ont fait un robinet,

Et cela donne une eau sentant la résine,

Pas mauvaise.

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Mercredi

J'écoute depuis lundi le guide de survie

pour passer l'épreuve de philo du bac,

c'est sur France Culture,

avec Raphaël Enthoven,

et c'est un délice.

Surtout lundi avec Carole Diamant.

Mais je ne passe pas le bac,

c'est déjà fait.

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Jeudi

Mon client du jour,

à qui je raconte l'histoire du sapin qui pisse l'eau

me demande si je n'avais pas trop arrosé le repas à l'auberge.

Je me promets de lui envoyer une photo du sapin.

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Vendredi

Basel Messe 2008,

la foire d'art contemporain de Bâles.

J'ai vu les photos de Diane Arbus,

un vieux couple de naturistes dans son salon,

exposées par la Fraenkel Gallery (San Francisco),

là où il y a vingt ans,

j'ai découvert Sophie Calle.

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Et puis les œuvres de Liu Bolin,

cette jeune artiste de Shanghaï,

dont je montre The Red Hand, ci-dessous.