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Il est là, il n'est pas là : graphe
crédit photo anthropia # blog
Il est là, il n’est pas là. Faute d’un y, il échappe. Courir après. L’expression est d’enfance, il ne suffit pas d’aller vite, il faut l’atteindre, cet après qu’on ne rattrape pas, toujours post-position. Avant n’aurait aucun sens, il y aurait bien l’avant-garde mais n’est plus temps, non juste devenir l’hirondelle de Ponge.
Un graffiti mieux que rien, dans la splendeur d’un pont éteint, n’avoir que la faute pour horizon, ou pour base, s’installer en elle, la creuser à la pioche, la vivre, ce qui compte c’est ce qu’on en fait, non la mettre à distance, mais installer son creux en moi, sans les fioritures de nerfs qui lèvent le cœur, sans la honte tétanisant les mains, cette sueur qui gagne qu’on voudrait endormir, saisir du froid du matin pour qu’elle s’oublie dans la paume d’une ligne de vie.
Hauts-les-rêves, dresser la tête, pride d’un destin moyen, mon voilier sur l’eau vivante, j’y mets la dérive, j’envoie mon spi, y aller vent debout ou tirer des bords, mais toujours le cap. Le souffle.
Tags : pont, style, écriture, port, architecture de ville
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