• Mais qu'est-ce qui se passe le long des golfes clairs ?

    Anne ma soeur Anne

    crédit photo anthropia # blog

     

     

     

    Ils vous ont relâchée, mais d’abord, l’origine, il veut voir, interruption par la police, ils ont dit madeleineau, trop petite, vous vous relevez, vous appuyez d’un coude pour le voir contempler, presqu’un tacon on est, à peine sortie de la frayère, lècher mon origine d’où t’es née ?, la première journée en mer, vous aviez quitté la rivière, il est l’ours, là tout près, il fulmine, même pas trouvé de capelans sur le site d’engraissement, vous cabotiez le long des golfes clairs l’âme légère, il dicte, vous les yeux baissés, vous étiez première, enfin je croyais, vous aviez tout à conquérir, et puis non, mais il faut que ça cesse, vous l’affrontez, le voir, entendre, sentir, goûter, presque grande quoi, vous depuis vos fosses vous surveilliez, vous croyiez maîtriser, et là il est passé, les trois premières secondes vous osez, et tiens cette mouche, cet éclat, à la troisième je crois, la rouge, l’est pour vous, vous avez pris l’élan, vous l’avez accrochée, et puis vous retombez, accepter le départ, lâcher-prise. Ça pique, c’est ça la déchirure, et le sang qui clignote, ça pique, on croit que non, et puis ça tire aussi, on t’emporte, la proie suis devenue, m’ont hissé au filin, l’avançon, toute tentative de sectionner le lien sera sanctionnée de giclure pire encore, envie de reculer, de lui échapper, je n’y vois plus, lumière polarisée, où je suis là en l’air, flottant comme un drapeau, dans la nasse déjà, mon terrain c’est l’eau, c’est la douceur, la vague, le corps à quoi résiste un courant, une caresse, j’ai ma part là, mais pas là-haut malmenée, j’ai besoin de cachette et lui de m’en extraire, c’est son phare dans ma gueule, le leur enfin, mais lui sans eux peut rien, ils sont là tout à coup m’ont saisi à pleins bras, moi au féminin, je bouscule, je m’ondule, vous voulez faire l’anguille, mais ont arrimé le corps de la saumonnette, dans le filet déjà. Qui va me rédimer. Ils vous ont mesurée, la longueur et la taille, vous sentiez le sang couler près de l’œil la narine et puis la gueule aussi, le triangle qui s’affaisse, votre seule tête est là et on vous la prend, pas de son quand l’onde vibratoire ne cogne aucun signal, sans musique vous étiez, le monde est infernal, sa musique est en vous, vous savez toujours la reconnaître quand vous l’entendez, mais là ça postillonne, ça gravite, ça parle haut et fort, mais ça parle pas, le brouhaha du monde.Et puis m’ont relâchée.

     

     

     



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