• My urban's Lincoln

    Une Lincoln dans le XXème

    Crédit Photo Anthropia

     

    Le problème avec les pauvres,

    c'est qu'ils aiment le bling-bling

    autant que les riches.

    Avant, pour les fêtes,

    on tuait une des rares bêtes du cheptel.

    Maintenant, on tente de s'offrir

    le luxe des autres, on le loue,

    une Lincoln pour frimer.

     

    On pourrait détourner le regard,

    ne pas vouloir entrer ou faire semblant d'entrer

    dans la course à l'échalotte,

    de celui qu'a la plus grosse, la plus blanche, la plus chère.

     

    Si seulement le luxe des riches pouvait se passer de nous.

    Le problème, c'est que les riches pour l'être

    l'imposent à tous, relèguent les pauvres

    à la périphérie de leurs biens,

    ont besoin d'eux pour nettoyer, entretenir,

    pour les regarder de loin, derrière les grilles,

    pas moyen de les ignorer.

     

    Pour qu'il y ait des riches,

    il faut un spectateur ou un larbin,

    un moins riche quelque part.

     

     

     


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