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Revolution is not a pique-nique
Antoine Boute
Lisant « Tout public » en public
Crédit Photo Anthropia
REVOLUTION IS NOT A PIQUE-NIQUE (IN PARIS) !
Galerie APDV, 8 rue Changarnier, 75012 ParisPour en savoir plus ici
« Tout public l’hiver
Alors en ce moment ce que j’écris c’est
un roman dont le concept est d’être
tout public.
C’est un roman attention
sans trop de décès
ni trop de violence
ni trop de scènes sexuelles
atroces etc.
Dans ce roman que j’écris en ce moment
tout est dans la mesure
les scènes bien senties
le dosage du psychologique.
Du coup dans les premières pages on voit un mec
se promener dans la forêt avec son chien
la scène se passe à la fin de l’hiver
le mec se promène dans le froid avec son chien
et une femme court vers lui.
La femme s’approche
elle est très agitée et elle dit au mec :
« Monsieur s’il vous plaît venez m’aider mon enfant est coincé dans la maison j’arrive pas
à le décoincer ! »
Hop ni une ni deux le mec accompagne la femme
ils arrivent à sa maison qui est en fait
juste au bord de la forêt
juste à la bordure
à la lisière de la forêt.
Le jardin n’est pas entretenu du tout
il y a de la végétation parasite partout
des mauvaises herbes etc
et surtout plein de désordre
des vêtements
des objets en tout genre éparpillés sur ce qui était
avant
une pelouse.
Tout ce désordre a l’air d’y être depuis déjà un bout
de temps vu que
le tout commence déjà à pourrir
quand on lit ces pages on sent vraiment l’odeur du pourri de ces vêtements
nous monter à la gorge
on se demande vraiment dans quelle histoire
on est occupés à se faire embarquer là en ce
moment.
Tout public
Antoine Boute
Les Petits matins (éditeur)
Ce texte sur mon blog parce que j’en aime l’humour, la posture narrative (extra-diégétique comme dirait Genette), l’auteur raconte un livre qu’il écrit, on est dans le récit, puis se fait le critique de son travail comme s’il montait via la caméra sur grue prendre son texte en plongée. Antoine Boute est venu lire Tout public dans les jardins des logements sociaux de la Porte de Vincennes, invité par la Galerie APDV d’Yvon Nouzille.
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