• So long, Marie-Dominique Arrighi

    Valentin Carron

    Croix Noir

    Palais de Tokyo

    Crédit photo Anthropia

     

    J'avais entendu certains de ses enregistrements

    des nuits magnétiques sur France Culture,

    je l'avais lue dans Libé,

    mais ce n'est pas à ce moment-là qu'elle est entrée dans mes liens.

    Cela a commencé, vanité des vanités,

    quand elle a mis en lien ce blog dans son consottisier.

    Je suis alors devenue une fidèle lectrice, j'avoue,

    d'abord flattée parce qu'elle avait aimé mes écrits.

    Puis je me suis mise à aimer les siens,

    son recul devant la pub, les marketteurs et leurs produits insensés.

    Puis je l'ai suivie dans K., l'aventure impossible,

    celle qui mène à la dernière impasse.

    Comme scotchée j'étais, à son journal de bord d'une cancéreuse,

    qui ne se résumait justement pas à ça,

    elle trouvait le moyen de dire ce qui n'allait pas à l'hôpital,

    et en même temps de ne pas alourdir par des critiques mesquines

    le tsunami (manque de personnel, réforme délirante)

    qui ravage le secteur.

    Elle trouvait le ton juste,

    l'humour, ah l'humour de MDA,

    jamais complètement prise au piège de sa maladie.

    K1, c'était un sommet de l'Everest à escalader.

    Avec quelle opiniâtreté, elle en a franchi les campements,

    les palliers intermédiaires, les failles et les à-pics,

    un jeu à qui-perd gagne,

    dans son cas, elle a gagné la dignité éternelle.

     

    Alors, à ce moment où elle nous quitte,

    j'aimerais dire qu'elle a été un exemple pour ma vie,

    une femme debout, qui fait face jusqu'à la lumière blanche.

     

    So long, Marie-Dominique, so long.

     

     

     

     


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