-
Steve Jobs and his bottle
Crédit photo Anthropia
Tables de la loi, grand messe, fidèles,
Moïse, alias Steve Jobs, a sorti la tora.
L'arche d'alliance avec le monde en manque,
pathétique.
Ce type vend des pelles et des pioches,
du cadre, de la boîte, du CANAL, et nous le révérons
comme le dernier des prophètes.
Comme si notre époque au sens préférait la mise en forme,
les tuyaux, comme si c'était cela qui manquait,
alors que nous avons pléthore de supports,
que nous ne savons plus quoi en faire.
Bien sûr, on ne peut qu'admirer l'esthétique marketeuse,
la subtilité de la firme
à venir guetter peut-être un de nos besoins,
elle nous indique l'air du temps,
nous parle de nous,
nous redonne goût au progrès,
un progrès qui ne fait de mal à personne,
ludique, gentil, design, dd.
Mais c'est le tentateur, i-phone, 149 euros mini,
un boulet mini de 100 euros/mois,
une entrave qui fait coûter plus cher,
le lire, le film, le lien et la rencontre.
Et à présent, l'i-table, 500 dollars au bas mot.
Vite, vite, un nouveau produit à dealer pour les uns,
à sniffer pour les autres.
C'est de la bonne, mais c'est immatériel,
ce n'est plus l'alcool, le mauvais lait,
c'est le contenant, la bouteille, la tablette,
la garantie qu'il existe un biberon même vide,
un goulot même pour du rien, du vide, du niente.
Notre époque a trouvé son produit,la métaphore de tous les produits,
le fond des choses,
c'est que nous sommes dépendants à la dépendance,
il faut de l'addiction, nous sommes devenus addictoliques.
-
Commentaires
Oui, je l'ai lu
Mais je pense que ce livre ne distingue pas suffisamment la vision globale, qui permet de penser un sujet et l'aspect narratif, storytelling, sur une anecdote.
Ajouter un commentaire
Et aussi, avec une glissade (des-orthographique) de saison, nous sommes toujours aussi anecdotiliques... C'est un mot qui pour moi recoupe votre publication et l'essai de Nancy Huston "L'espèce fabulatrice"(Actes Sud)...Mais vous connaissez peut-être ?