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Voilà
Reportage sur un club d'aviron
Crédit photo anthropia # blog
La première fois qu’on se souvient, on perd l’innocence,
ne peut plus faire semblant d’ignorer, plus passer à côté
ça revient comme une petite phrase chaque jour,
Colmar, Colmar, ça nargue, ça te dit tu ne peux pas l’ignorer le Grand ciel
la première fois qu’on se souvient on accepte la fin
on la fait première enfin dernière dans l’horizon des jours
on conçoit de la concevoir, on conçoit l’échec, que le temps passe,
La première fois qu’on se souvient, on irrigue, un livre est la hache qui brise la mer gelée en nous, et peu à peu la peau, la voix, et puis le vibrato, ce souffle qu’on entend, les voici ceux qui me parlaient, les délyophiliser, c’est ça ma vocation, l’imaginaire est là, je parle du petit avion, qui nous fait sourire, subtile, cette aile de la sororité, la main douce sur la joue, la main douce dans la main.
La première fois que tu te souviens, c’est la porte ouverte, tu vas y aller dans le vert et puis le blanc, toutes ces voix qui poussent leurs rauques murmures, je les accepte, j’entre en génuflexion, j’irai pas cracher sur vos tombes, je vais les relever, mettre quelques pierres sur chacune, la symphonie se verra traversée.
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