• Driven ou bien clivante ?

    Julian Opie

    Bruce and Sara walking

    2008

    Courtesy Galerie Bob van Orsouw, Zurich

    FIAC 2008

    Crédit photo Anthropia

     

    Deux mots m'obsèdent, entendus au gré d'interviews sur Obama

    ou de sujets sur Ségolène,

    C'est pour lui, "driven" et pour elle "clivante".

    Pour lui, c'est un collègue d'Obama, prof à la fac de Chicago,

    qui dit "oui, Obama semblait driven".

    Driven, concentré, orienté vers, il a des objectifs,

    un Surmoi aussi plutôt fort, il est au sens propre "conduit",

    cette chose si particulière qu'ont les grands hommes,

    ils sont comme élus aux plus hautes destinées,

    et ils poursuivent leur chemin sur son étrange trajectoire,

    comme happés plus qu'appelés.

    Pour elle, elle a son avenir devant elle,

    mais un journaliste dit d'elle ce matin qu'elle est clivante.

    A la Tribune après l'entretien avec Ségo, 

    il y a eu, dit-il des milliers de visites en ligne,

    et des commentaires + et des commentaires -,

    pas de juste milieu, il y a les fans et les ceux-qui-détestent.

    Moi j'ai vu ça, aux Elections, certaines femmes de gauche,

    qui votaient Bayrou, juste pour qu'Elle ne passe pas le premier tour.

    Si ça n'est pas de la haine, ça.

    Alors, clivante,

    mais cela me rappelle les débats homériques à la maison, enfant,

    quand on se faisait avant l'heure le débat du second tour,

    celui où ceux qui détestaient Mitterrand

    s'opposaient à ceux qui l'aimaient.

    Il clivait aussi beaucoup avant d'être élu, Mitterrand.

    On dit que la différence s'est faite

    grâce à ceux qui ont pris Giscard en grippe.

    Oups, j'ai dit Giscard, il paraît qu'il n'aime pas qu'on tronque son nom,

    il aurait même dit à Hortefeux, qui usait du procédé,

    que c'est comme s'il l'appelait Horte, il n'aimerait pas non plus, sans doute.

    Encore une affaire de mots,

    ces fichus mots qui nous emmènent.

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Thierry
    Samedi 8 Novembre 2008 à 14:06
    Ségo haine Royale
    Je crois qu'Obama est driven parce que nul ne sait qui il est. Une belle histoire telle que les américains aiment à se les entendre conter par les story tellers. Ce que vous dites à propos des femmes et de Ségolène Royal est exact, je pense. Elle fut perçue par certaines femmes comme une rivale et non une représentante. Où le machisme et la phallocratie peuvent trouver des alliées en la présence des femmes, et où la notion de rivalité n'apparait pas exclusivement masculine. J'ai fait campagne pour elle, à dire vrai j'ai toujours fait campagne contre N.S. car elle ne m'a jamais con-vaincu. Ce que beaucoup reproche à Ségolène Royale, outre la possibilité sexiste, il faut peut être l'entendre si l'on veut éviter une autre catastrophe : elle n'est pas de gauche. Elle s'est d'ailleurs empressée de renier ce qui lui semblait être à l'origine de sa défaite : les mesures de gauche de son programme. Qu'un candidat de ce parti vieux d'un siècle ne propose qu'amour du drapeau, famille, travail, et mariage pour les gays, que de tous problèmes, il ne voit que ces solutions me laisse songeur.
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :