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    La débandade, oui c'est ça.

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    Enterrés les 17 millions de Français qui ont voté Ségolène et n'ont pas voté Sarkozy, enterrés les autres qui ne sont pas allés voter du tout.

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    L'arrivée des législatives se fait sur fond de défaite de la gauche annoncée, Guy Birnbaum nous le susurre d'un ton triste, Philippe Meyer et ses amis à France Cul annoncent le triomphe du libéralisme reléguant la social-démocratie aux oubliettes de l'histoire.

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    Les Edgar Faure de la politique, les je-retourne-ma-veste, girouettes de la politique, avec en tête Borlanges (ex-pro-Bayrou qui va à la soupe chez Sarko), Allègre, Védrine (socialistes qui ne l'ont été que de nom), Besson et les nombreux autres, - bref, ces hommes qui n'ont de viril que le mandat électoral, nous montrent une humanité de petits et de serviles, qui paradent du haut de leur forfaiture. Leurs effets de manche s'ils ont pu faire effet ne sont plus que main tendue vers les 30 piastres de Judas.

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    Du côté des sondeurs, le CSA (groupe Bolloré) en tête nous annonce que Sarko flambeur n'a ému personne, et pour cause, quand on est possédé à 44% par l'ami du Président, que ne dirait-on pas.

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    Bref, l'érection du nouveau pouvoir se paie à coup de débandades nombreuses, les rats quittent les navires de gauche, de centre, d'extrême-droite. Nous avions oublié qu'il se trouve des hommes pour être toujours du côté du manche, toujours du côté de la victoire, sur la photo avec le héros, côte à côte à la table du restaurant.

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    Hier soir avec mes amis, on parlait de tout ça et j'étais fière, oui, j'étais fière d'avoir les amis que j'ai. Car eux n'ont pas viré casaque.

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    Imaginez, j'ai des clients en Alsace.  L'autre soir, je suis partie pour deux jours là-bas, la peine au cœur à l'idée de me retrouver dans un bain social à 65% ayant voté Sarko. Je m'étais entraînée : Feldenkreiss avant de partir, yoga le matin puis une douche fraîche pour me retrouver zen devant les conseils d'administration.

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    Et ça n'a pas loupé. Le pdg qui roule en Mazerati, oui, moi ça me va très bien que Sarko s'affiche sur un yacht, enfin les choses sont claires. Plus tard dans l'après-midi un autre, il va remettre de l'ordre dans tout ça, moi j'vous dis. Le troisième, et puis va falloir qu'ils triment les flemmards.

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    Vers vingt heures, je suis passée au kiosque de la gare et j'ai attrapé de justesse le dernier Libé, sous l'œil goguenard du patron. Ce qui m'a rassuré c'est de lire dans Libé qu'une donzelle s'était fait traiter de gauchiste à Paris. Finalement, Alsace-Ile-de-France, même combat.

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    J'étais au parfum, quand je suis rentrée à l'hôtel, je baissais un peu la tête, inquiète quand même. L'hôtel, cet hôtel-là, où je vais assez souvent, c'est ma deuxième maison, celui-là je me le suis choisi, pas un hôtel de chaîne, je n'y vais plus, je n'aime pas le service automatique, non mais un bel hôtel, des gens adorables, ils me gardent ma chambre, la 21,  non pas la suite royale à 3 000 €uros, mais un bel espace plein de couleur tout confort.

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    Et hier soir au restaurant de l'hôtel, j'ai retrouvé Michel, le consultant d'un grand groupe, que j'ai déjà vu plusieurs fois –qui aime aussi les hôtels «différents »- et puis y avait un couple qui s'offrait un dîner au restaurant de l'hôtel, Délikatessen, unsoweiter, il venait d'un petit village à côté.

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    Avec Michel, on tirait la gueule. On s'était déjà dit qu'on votait pareil. Alors quand il m'a vu, il a dit : c'est terrible, hein. Et j'ai répondu : oui, c'est terrible. On murmurait presque. Minoritaires que je vous dis. Puis le patron s'est approché de nous et il a dit, vous savez, moi aussi j'ai voté Ségolène. On a relevé la tête et on a souri.


    A ce moment-là, l'homme du couple a élevé la voix et a dit, nous on vient du village de gaulois d'à côté. Ils ont voté majoritairement Ségolène aux Présidentielles. Et tout à coup, on s'est retrouvé à parler tous ensemble, c'est ça les avantages de ces hôtels-là, on n'est pas condamné au tête-à-tête avec Le Figaro, on peut discuter et même hier soir refaire le monde. Un peu plus tard, vers onze heures, un petit groupe a voulu dîner. Mais le patron, d'habitude si commerçant, a dit, non, non, le service est fini. Et j'ai eu comme l'impression, qu'il tenait enfin sa soirée électorale de perdant. Car dans la ville, dimanche, le maire a reçu le ban et l'arrière-ban des notables pour fêter ça.

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    A un moment, Michel a dit comme Judith dans le chalet d'à côté, I will survive. Oui, on s'est regardé et on s'est dit qu'on allait survivre et même qu'on était finalement plus nombreux à n'avoir pas voté Sarko que de Sarkozistes à l'avoir fait.



     


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    Comme elle est jolie la réponse de Bolloré pour expliquer pourquoi il a invité SON AMI Nicolas Sarkozy sur un bateau.

    Pas de doutes là-dessus, c'est son ami.

    Mais ils ne font pas de jaloux chez les Bolloré, d'ailleurs en 36 ils ont invité Blum dans leur manoir.

    Car l'amitié chez les Bolloré se mesure à l'applaudimètre, la sondomania, boule de cristal, permet de savoir avec qui il faut être ami.

    Pour en savoir plus sur les riches, lire le très bon livre du couple de sociologues Charlot et Pinçon-Charlot ou comment faire du réseau l'art de la réussite dans les affaires.

    Faites le test du livre et vous en saurez plus sur votre capacité à atteindre le nirvana de la Paloma.

     

     


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    J'ai beau savoir que la mer est d'huile au large de Gozo. J'ai beau savoir qu'on frise les 35 degrés sur les plages bituminées de Malte et ses façades de mer hyper-construites. J'ai beau savoir que les seuls icebergs qu'on peut trouver dans les fonds sous-marins ressemblent davantage aux zodiacs de la sécurité militaire de Malte ou aux vedettes rapides que les paparazzi s'arrachent à prix d'or. 

    J'ai beau savoir tout ça, ll me semble que la température a fortement baissé tout à coup.

    D'autres ont sombré pour moins que cela. Abus de biens sociaux, mise en dette auprès d'amis qui réclameront bien vite la monnaie de leur pièce, notre ami Sarkozy donne à voir très vite son goût du clinquant et de l'argent facile. Est-ce très bon de mélanger politique et business.

    Résonne en moi les termes "d'immoralité politique", termes avec lesquels la candidate l'a décrit lors d'un mémorable débat. Non, c'est faux ? Il n'est pas immoral ? cet homme qui promet des heures sup aux gens qui s'échinent, pendant qu'il va se dorer la pillule, sûr de les retrouver à ses genoux quand il rentrera ?

    Cela pourrait lui coûter 2% des vieux restés moraux, 2% des petits revenus, qui sont quand-même étonnés qu'il dépense en deux jours la paie qu'ils ne touchent même pas en vingt ans, 2% des ouvriers de l'Est qui se sont perdus à droite, 2% des traditionnalistes catholiques qui aiment la valeur travail et la souffrance, 2% des Bayroustes qui reconnaissent bien là le discours -il les avait bien avertis- tenu par leur leader charismatique, 2% des frontistes qui trouvent tout de même que pour un mec qui aime la France, il s'est vite empressé de la quitter pour aller passer ses vacances. Bref, des petits points qui pourraient bien le faire régresser aux législatives.

    Alors continuer à donner un blanc-seing à cet homme, qui affiche si vite la couleur de son triomphe, la couleur de l'argent, l'odeur des parfums de luxe, les bulles du jacousi, pas bien loin de jalousie ?

    Il faut y réfléchir tout de même. Et dans ce cas, le Paloma pourrait bien se transformer en Titanic aux législatives.


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    Travailler, c'est la liberté, clame haut et fort le clip TV sur le travail durant la campagne de Sarkozy.

    Et tout à coup, cela fait tilt. Arbeit macht frei. Le travail rend libre. C'est ce qui est écrit au sommet des portails des camps d'extermination. Travailler, c'est la liberté, nous dit Sarkozy. Mais quelle liberté ? On n'a ni la liberté de travailler, ni vraiment la liberté de ne pas travailler. Alors, de qui dépend donc notre liberté ? Des patrons s'ils veulent bien nous en donner du travail ou nous donner des heures supplémentaires ?

    On dit que les blogs reviennent toujours au point de Godwin, nazisme et hitlerisme, après un certain nombre de commentaires. Mais ici, c'est le Godwin Point de Sarkozy, qui est atteint. Quels ténébreux slogans est-il allé chercher ? Pour quels obscurs désirs mortifères ?

    Il a aussi dit que nous n'avions pas le bon logiciel, nous, les Français, et qu'il allait nous reformater.... nous re-mater... nous mater.

     


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